Faisant face à plusieurs attaques médiatiques ces dernières semaines, l'Algérie et l'Iran ont décidé d'unir leurs efforts pour tenter de défaire la propagande négative les visant. Seyed Zia Hachémi, directeur général de l'Agence de presse de la République islamique d'Iran (IRNA), a expliqué le 8 juillet dans un entretien avec l'Algérie Presse Service (APS), le rôle que devraient assumer les journalistes des deux pays dans la diffusion de l'information vraie et de quelle manière ils allaient pouvoir collaborer par la suite pour faire face aux fake news.
Prenant en exemple la façon avec laquelle sont traités les événements qui surviennent dans son pays par certaines agences de presse mondiales, qui selon M. Hachémi rapportent les faits «d'une manière erronée et déformée, intentionnellement ou non», le responsable iranien a incité les journalistes à fournir l'autre partie, la vraie, de l'information et à effectuer des comptes rendus sans aucun intermédiaire.
L'APS et IRNA ont signé, le 20 février 2018 à Alger, un mémorandum d'entente pour l'échange d'informations. Les deux parties ont convenu d'échanger des services dans le domaine de l'information (actualités, photos, vidéos et infographie) ainsi que de réaliser des projets communs.
«Durant les quatorze mois écoulés, l'Algérie a abandonné plus de 13.000 migrants dans le désert du Sahara. Parmi eux se trouvaient des femmes enceintes et des enfants», soutient l'agence américaine, ajoutant que «ces personnes sont forcées, parfois sous la menace d'armes, de marcher sous un soleil brûlant sans aucune assistance, ni eau ni nourriture». Selon cette même source citant des témoignages directs, «plusieurs personnes sont mortes alors que d'autres ont disparu durant cette traversée du désert».
Le 21 juin, lors de l'ouverture à Zéralda de la cinquième session du Conseil National du parti Rassemblement national démocratique (RND), le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a réfuté ces accusations: «Parce que l'Algérie n'accepte pas d'être un centre de rétention des migrants africains au bénéfice de l'Europe, elle est la cible d'attaques d'organisations extérieures qui osent même l'accuser de racisme», a déclaré le Premier ministre selon l'APS.
Pour sa part, l'Iran est accusé de promouvoir le terrorisme international, de soutenir les rebelles houthis au Yémen, de développer un programme nucléaire militaire et de mener une répression féroce à l'égard des opposants politiques du régime, en particulier lors de manifestations populaires. Les autorités iraniennes ont toujours réfuté ces allégations, dénonçant ces informations occidentales ne reflétant pas la réalité.