Les participants à la conférence mondiale sur le gaz, qui s'est tenue la semaine dernière à Washington, se sont demandés jusqu'où pouvait aller l'imprévisible Président américain pour empêcher la mise en œuvre du projet, note la publication. Die Welt qui souligne que la politique étrangère de Trump dans le secteur de l'énergie n'a pas encore donné de résultats. L'Allemagne a soutenu la construction du Nord Stream 2, tandis que la Suède et la Finlande ont déjà accordé toutes les autorisations nécessaires à sa construction. En outre, des préparatifs ont déjà été faits pour la pose des premiers tronçons au fond de la mer Baltique.
«Le financement de ce projet est important pour Gazprom et la liquidité de la Russie dans l'euro est désormais élevée… Les sanctions économiques contre la Russie pourraient déboucher sur encore plus d'options de financement de Nord Stream 2», a déclaré le directeur financier du projet, Paul Corcoran.
Autrement dit, même les sanctions n'aideront pas Trump à empêcher la construction d'un gazoduc entre la Russie et l'Allemagne. Au contraire, elles contribueront à accélérer la mise en œuvre du projet, d'autant plus que le conflit commercial récemment ouvert avec les États-Unis a déjà irrité les Européens, estime Die Welt.
Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.