Les États-Unis pourraient arrêter de travail conjointement avec l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) et avec d'autres groupes qui n'ont pas soutenu la proposition américaine de réforme du Conseil des droits de l'Homme, a annoncé Nikki Haley dans une lettre adressée à l'organisation.
Selon Nikki Haley, les États-Unis n'ont reçu aucun amendement écrit d'aucun État concerné par leur projet de résolution «sur le renforcement du Conseil des droits de l'Homme» envoyé le mois dernier à un petit groupe de pays et proposant, entre autres, d'en finir avec la partialité «de l'ordre du jour anti-israélien».
«Les démarches de la Russie et de la Chine, ainsi que votre lettre conjointe (la lettre de 18 organisations de défense des droits de l'homme, ndlr) demandant aux États membres de s'opposer à notre résolution et de ne pas travailler sur son texte ont été les seules réponses écrites», a signalé la diplomate américaine.
De cette façon, elle a souligné que HRW «avait pris le parti de la Russie et de la Chine contre les États-Unis en matière des droits de l'Homme».
Human Rights Watch a fustigé cette décision. Son directeur exécutif, Kenneth Roth, déplorant le vide laissé par le manque de leadership américain:
«Le retrait de l'administration Trump est un triste reflet de sa politique unidimensionnelle des droits humains: la défense des abus israéliens contre la critique prime sur tout autre chose», a-t-il déploré.
«Au lieu de transformer en boucs émissaires les organisations de défense des droits de l'Homme, l'administration Trump devrait réfléchir à sa propre stratégie erronée. Accuser les autres de ses propres erreurs est la pratique traditionnelle des dirigeants violant les droits de l'Homme», a-t-il renchéri.
Selon lui, Nikki Haley a menacé de dresser une liste des pays qui ne l'avaient pas soutenue à l'Onu.
«Mais nous ne nous attendions pas à ce qu'elle porte sur cette liste des organisations des droits de l'Homme indépendantes», a indiqué M. Roth dans sa déclaration.