Les États-Unis se retirent du Conseil des droits de l'Homme (CDH) des Nations unies basé à Genève qui «sape leurs intérêts nationaux», d’après le secrétaire d’État Mike Pompeo.
«Quand une organisation sape nos intérêts nationaux et ceux de nos alliés, nous la quittons», a indiqué M.Pompeo au département d’État.
Le retrait a été annoncé par le secrétaire d’État Mike Pompeo et l’ambassadrice américaine à l’Onu, Nikki Haley.
Le mandat des États-Unis au CDH expirait le 31 décembre 2019.
Selon Mme Haley, Washington poursuivrait la lutte pour les droits de l’Homme en dehors du Conseil.
Le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres a déploré la décision américaine, selon son porte-parole Stéphane Dujarric.
L’État hébreu n’a pas tardé à réagir à l’annonce faite par les États-Unis. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié les autorités américaines.
«Israël remercie le Président Trump, le secrétaire d’État Pompeo et [la représentante permanente des États-Unis auprès de l’Onu Nikki, ndlr] Haley pour leur décision courageuse, orientée contre l’hypocrisie du soi-disant Conseil des droits de l’Homme», a-t-il indiqué dans un communiqué.
Zeid Raad Al-Hussein, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, s’est dit déçu par la décision de Washington. Comme il l’a indiqué sur son compte Twitter, compte tenu de la situation actuelle avec les droits de l’Homme, les États-Unis auraient dû adhérer au lieu de s’en retirer.
Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche début 2017, les États-Unis se sont retirés de l’Unesco, ont coupé plusieurs financements à des organes de l’Onu et annoncé leur retrait de l’accord de Paris sur le climat et de l’accord nucléaire avec l’Iran endossé par les Nations unies.