La Lituanie estime que l'Occident doit se tenir sur ses gardes et être prêt à repousser une invasion russe.
«Le danger est grand si nous ne sommes pas prêts à nous défendre. Si nous montrons que nous pouvons et que nous voulons nous défendre, personne ne nous attaquera. Nous devons être prêts politiquement, techniquement, dans l'âme et dans le cœur», a déclaré la chef de l'État lituanien Dalia Grybauskaite dans une interview à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
«C'est seulement quand ils sont attaqués qu'ils remarquent que la Russie s'ingère dans leurs affaires, les espionne ou influence leurs élections. C'est alors qu'ils se réveillent», a-t-elle lancé.
Début février, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé la «russophobie» qui émaille les déclarations au sujet d'une éventuelle attaque de la Russie contre la Lituanie. Il a rappelé que l'Otan déployait à la frontière avec la Russie «des armes lourdes et d'importants contingents supplémentaires».
«Les relations sont pires qu'à l'époque de la guerre froide», avait-il constaté en avril.
L'Otan a organisé récemment de vastes exercices de ses forces spéciales, Trojan Footprint 18, sur le territoire de la Lettonie, de la Lituanie et de l'Estonie. Près de 2.000 soldats belges, britanniques, danois, allemands, canadiens, lettons, lituaniens, néerlandais, norvégiens, polonais, américains, suédois et estoniens ont participé à ces manœuvres à proximité des frontières russes.