Les premiers «rebelles» européens, dont la Pologne et la Hongrie, qui sont également les principaux bénéficiaires de l'aide de Bruxelles, risquent ainsi d'être les plus pénalisés par le nouveau budget. A l'heure actuelle, on prévoit une réduction de 19,5 milliards d'euros sur les dotations destinées à Varsovie, soit une coupure de 23% par rapport au budget en vigueur.
La Commission européenne a l'intention de geler les dotations destinées à la Belgique, aux Pays-Bas, à la Suède et au Danemark, pays jugées trop riches pour compter sur l'aide européenne.
Selon Bruxelles, le nouveau budget reflète «l'évolution de la disparité» en Europe après la crise financière. Il est fort probable que les débats autour du document deviennent de plus en plus intenses au sein de l'Europe unie. Pour sa part, l'auteur de la réforme Günther Oettinger, commissaire européen au Budget et aux Ressources humaines, considère comme «naturelles» les reproches émis à son égard: «Si on me critique d'un peu partout, cela veut dire que j'ai raison».