L’accord d’Alger reste-t-il le meilleur instrument pour résoudre la crise au Sahel?

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«L’accord d’Alger reste de la plus grande importance à notre disposition pour commencer à faire face à la situation au nord du Mali», a déclaré le 23 mai la représentante des États-Unis au Conseil de sécurité de l’Onu, lors d’une réunion sur la paix et la sécurité en Afrique. Les représentants de l’Union Africaine et de l’UE l’ont soutenue.

Le 23 mai, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, les représentants des États-Unis, de l'Union européenne et de l'Union africaine ont considéré que l'accord de paix issu du processus d'Alger concernant la crise au Sahel était une plateforme efficace pour résoudre la crise dans cette région.

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S'exprimant sur la politique sécuritaire dans la région du Sahel et évoquant plus particulièrement le rôle de la force G5 Sahel, Amy Noel Tacho, représentante des États-Unis, a déclaré que le Conseil de sécurité et la communauté internationale se sont beaucoup concentrés sur les modalités d'appui à la force conjointe mais il est important de rappeler «que la solution sécuritaire à elle seule ne permettra pas de régler les problèmes économiques et politiques». «L'accord d'Alger reste de la plus grande importance à notre disposition pour la stabilité de ce pays», a-t-elle ajouté en soulignant qu'il était important de «ne pas perdre de vue le processus de paix dans ce pays en s'attaquant aux causes profondes du conflit».

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Tout en indiquant la nécessité de mettre en place une politique de développement au Sahel, afin de pouvoir ramener la paix et la sécurité dans la région, Bintou Keita, la sous-secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix de l'Onu, a affirmé que l'accord d'Alger se présente comme «la pierre angulaire de tout effort de stabilisation dans la région».

De son coté, Fatima Kyari Mohammed, déléguée de l'Union Africaine, tout en rappelant «la complexité et la nature multidimensionnelle» de la crise au Sahel, a appelé les différentes parties agissant au Mali à tout faire pour mettre en application l'accord de paix d'Alger. Appel auquel se sont jointes d'autres voix au sein du Conseil de sécurité, selon l'Agence Presse Algérie.

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L'accord de paix au Mali, issu du processus d'Alger, a été signé en 2015 à Bamako entre le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Ce texte prévoit, entre autres, un retour à une vie politique démocratique par l'organisation d'élections libres.

L'Algérie, qui s'était opposée à l'intervention de l'Otan en Libye, avait imaginé, quelques années avant la naissance du G5S, un mécanisme similaire impliquant des pays de la région. Il s'agissait du CEMOC (Comité d'État-major opérationnel conjoint), lancé en avril 2010 et basé à Tamanrasset. Cette structure réunissait, théoriquement, les forces armées des pays sahéliens sous l'égide de l'Algérie. Selon Akram Kharief, consultant algérien dans la défense et la sécurité, si l'Algérie boude le G5 Sahel, c'est justement parce qu'elle considère: «qu'elle est la véritable initiatrice du projet, avec le CEMOC».

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