Le 23 mai, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, les représentants des États-Unis, de l'Union européenne et de l'Union africaine ont considéré que l'accord de paix issu du processus d'Alger concernant la crise au Sahel était une plateforme efficace pour résoudre la crise dans cette région.
De son coté, Fatima Kyari Mohammed, déléguée de l'Union Africaine, tout en rappelant «la complexité et la nature multidimensionnelle» de la crise au Sahel, a appelé les différentes parties agissant au Mali à tout faire pour mettre en application l'accord de paix d'Alger. Appel auquel se sont jointes d'autres voix au sein du Conseil de sécurité, selon l'Agence Presse Algérie.
L'Algérie, qui s'était opposée à l'intervention de l'Otan en Libye, avait imaginé, quelques années avant la naissance du G5S, un mécanisme similaire impliquant des pays de la région. Il s'agissait du CEMOC (Comité d'État-major opérationnel conjoint), lancé en avril 2010 et basé à Tamanrasset. Cette structure réunissait, théoriquement, les forces armées des pays sahéliens sous l'égide de l'Algérie. Selon Akram Kharief, consultant algérien dans la défense et la sécurité, si l'Algérie boude le G5 Sahel, c'est justement parce qu'elle considère: «qu'elle est la véritable initiatrice du projet, avec le CEMOC».