«Quel que soit l'angle d'où part la réflexion, l'analyse aboutit toujours au même point: l'armée algérienne est la seule puissance régionale à pouvoir intervenir dans ce territoire en raison de sa connaissance du milieu, et ses compétences bien sûr, car cette dernière est, qu'on le veuille ou non, rompue à la lutte antiterroriste», ont assuré les sources citées par le quotidien.
«L'intervention pose des problèmes sérieux, cela veut dire tirer, tuer et probablement se faire tuer aussi. Cela génère des inimitiés, des adversités, ce qu'on appelle des dommages collatéraux», ont ajouté les sources citées par le journal. «Nous avons refusé de nous impliquer dans une opération militaire saoudienne, et vous voyez ce qu‘elle a donné: un massacre au Yémen; or, nous avons de bons rapports avec ce pays. Nous avons refusé de nous impliquer en Syrie, voyez le génocide», ont-elles expliqué, en soulignant que «les pressions exercées par certains pays du Golfe sont pourtant continuelles. Des déplacements de responsables auraient spécialement eu lieu pour tenter de faire fléchir la position algérienne».
Actuellement, une force militaire africaine, le G5 Sahel (G5S), à laquelle participe le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, s'est constituée sous les auspices de la France, dans le but de lutter contre le terrorisme dans cette région, en plus des forces françaises et américaines déployées dans cet espace géographique dans le même but. L'Arabie saoudite a promis de participer au financement du G5S.
« qu'elle est la véritable initiatrice du projet, avec le CEMOC. L'Algérie est très étonnée de voir que la France débarque [en août 2014, ndlr] avec le même projet dans ses cartons sans rien demander à l'Algérie. Elle considère que c'est une initiative parallèle qui dilue les efforts de la lutte contre le terrorisme», a déclaré Kharief dans un entretien avec Sputnik.