Les plans mis en œuvre par ces services secrets étrangers, explique le ministre, commencent par affaiblir le contrôle de l'État sur ses frontières, avant de manipuler les gens par la religion. «Les frontières n'existent plus et l'appartenance à une secte ou courant religieux prend le dessus et devient la nouvelle identité qui prime sur la patrie (…)», a déclaré le responsable, en précisant que ces complots «visaient la partition de l'Etat-nation en petits Etats sectaires à travers une guerre par procuration que se livreront des factions religieuses, à travers l'introduction de nouvelles doctrines religieuses». Et «parallèlement à ces plans diaboliques, il y a l'introduction d'armes de guerre par les zones frontalières et l'infiltration d'agents de services de renseignements étrangers», a-t-il ajouté. «Ces services tentaient de surfer sur la vague des soulèvements populaires dans la région, à la faveur du chaos et de l'anarchie qui y régnaient à cette époque pour s'infiltrer et s'installer en Algérie. Il s'agit de la secte des "ahmadites", interdite depuis en Algérie», a souligné le ministre.
«L'État algérien (…) peut interdire les prêches, la propagation de ces idées importées, peut interdire des livres, des prospectus, des disques et d'autres outils de propagande sectaires sur son territoire. C'est la loi qui sera appliquée», a-t-il ajouté.
Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs va « convaincre le gouvernement de criminaliser la haine et le racisme dans le prêche religieux», annonce le responsable, tout en appelant à un « retour au référent religieux algérien qui constitue un héritage national, dont les exégètes à l'image des cheikhs Abdelhamid Ben Badis et Bachir El-Ibrahimi ont toujours combattu l'extrémisme», en soulignant qu'«un rempart contre la tension sectaire par laquelle s'infiltrent les complots qui visent le référent religieux national» est nécessaire.
Pour rappel, lors de sa conférence de presse du 2 avril 2018, le ministre algérien des affaires religieuses et des Waqfs a déclaré que des services secrets étrangers «sont derrière les tentatives d'introduction de nouvelles doctrines religieuses en Algérie» visant «à diviser le pays». Le responsable a précisé que la décision de l'interdiction de «la secte Ahmadite» a été prise «suite à un rapport que l'ambassade d'un pays étranger — qu'il n'a pas cité — a fait parvenir aux autorités algériennes via le ministère des Affaires étrangères».
*Organisation terroriste interdite en Russie