«Les migrants ne nous préoccupent pas. Ce qui nous préoccupe c'est ce qu'il y a derrière. La migration est la trame de ce nouveau phénomène qui a un caractère géostratégique», a déclaré Hacène Kacimi, directeur d'études du phénomène migratoire au ministère algérien de l'Intérieur, dans un entretien donné, le 23 avril, à la radio nationale chaîne 3.
«Il y a aujourd'hui un rééquilibrage des rapports de force. À ce propos, le continent africain est très riche et contient 30% des terres arables, il contient les minéraux les plus chers, les plus rares et les plus importants», a ajouté le responsable en rappelant que «la doctrine de l'Algérie sur cette question est très claire: elle est contre l'ingérence et contre la militarisation des espaces et des territoires. Ces deux politiques ont eu des résultats catastrophiques ailleurs». «Lorsqu'on est en présence de ces politiques, qu'est-ce qui arrive? C'est l'extension du terrorisme, c'est l'accentuation des tensions ethniques et le développement des crises et des guerres», a-t-il précisé.
En conclusion, Hacène Kacimi a fait savoir que les migrants qui sont arrivés en bonne santé, sont quant à eux refoulés vers leurs pays d'origines.
Actuellement, une force militaire africaine, le G5 Sahel (G5S), à laquelle participe le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, s'est constituée sous les auspices de la France, dans le but de lutter contre le terrorisme dans cette région, en plus des forces françaises et américaines déployées dans cet espace géographique dans le même but. L'Arabie saoudite a promis de participer au financement du G5S.