L’armée algérienne construira ses propres corvettes de patrouille ultrasophistiquées

© AFP 2024 Fayez NureldineUn officier de la marine algérienne
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La flotte de l’armée algérienne sera renforcée par quatre corvettes russes dernier cri du projet 22160. La première lui sera livrée et elle en construira trois par elle-même, conformément à un accord de transfert de technologie avec le partenaire russe.

La marine militaire algérienne va construire ses propres navires de patrouille en haute mer. En effet, son choix, après une dizaine d'années d'études, s'est porté sur le projet 22160 russe, dont elle a conclu un contrat d'achat de quatre navires. Le premier est déjà en construction à Zelenodolsk, en Russie, et les trois autres seront, quant à eux, construits en Algérie dans le cadre d'un accord de transfert de technologie, relatent le 20 avril 2018 le site d'information militaire Menadefense citant RBK Tatarstan, en qualifiant le bâtiment de «véritable bête de scène».

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​Selon le site d'information, le bateau russe du «projet 22160 est décrit par les experts internationaux, comme un navire ayant un concept révolutionnaire qui offre dans un design complètement furtif et très compact, la puissance de feu de navires de grande capacité». Ce navire, selon Menadefense, est plus grand que «le Buyan M qui est connu pour avoir tiré des missiles Kalibr-NK sur des cibles en Syrie à partir de la mer Caspienne».

Le modèle que la marine algérienne a choisi conformément à ses besoins spécifiques «comprend des silos verticaux de lancement pour huit missiles Klub K d'une portée de 300 km vers des cibles à l'intérieur des terres, et 250 contre des cibles navales. En plus d'un canon de 76 mm AK176, [il est équipé d', ndlr] un système de défense anti-aérien Palma, comprenant 10 missiles Igla et deux canons rotatifs. Enfin, il dispose de deux lance-grenades anti sous-marins DP-65».

​​Concernant les capacités de navigation et de détection, les bâtiments du projet 22160 contiennent «un radar Pal-N1 de navigation et un Pozitiv ME1 qui détecte des cibles jusqu'à 250 km de distance. Deux sonars, Pallada et Vinyetka-EM, lui permettent d'identifier, de manière passive, des cibles de surface, sur des distances allant jusqu'à 100 km, ou sous-marines, les torpilles y compris, sur des distances de 30 km».

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L'autre avantage déterminant que le navire offre en plus de sa puissance de feu est le fait qu'il est capable de «se transformer en navire espion grâce à son design furtif et son brouillage. Il peut en effet effectuer des missions de reconnaissance optique et électronique, d'interception de signaux et de communications et de désignation de cibles au sol». En plus du fait «qu'il dispose à l'arrière d'un pont d'envol pour un petit hélicoptère, ce qui lui donne des capacités anti sous-marines accrues, de recherche et de sauvetage», a souligné le site d'information.

Des navires du projet 22160 ont déjà été engagés dans le groupe de combat naval russe déployé au large des côtes de la Syrie, rappelle Menadefense, en soulignant que «c'est la première fois que la Russie propose un transfert de technologie concernant la construction d'un navire de cette importance».

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