«C'est une partie d'un colossal travail propagandiste […] mené par l'Occident à l'égard de la Russie. […] Il devient plus évident que ce ne sont pas des cas particuliers ou des accidents. Tout cela est une partie d'un ordre à l'égard de notre pays», a souligné Mme Zakharova.
«Nous voyons que des organisations non gouvernementales occidentales et américaines, qui s'occupent de la liberté d'expression et de la sécurité des journalistes, se sont exprimées d'une même voix. Nous avons vu les déclarations de la chancelière Merkel. Elles n'ont pas pu ne pas suivre, parce que littéralement il y a une semaine, toutes les structures gouvernementales de l'Allemagne étaient préoccupées par le fait que la Russie aurait pu ne pas accorder un visa au journaliste allemand [Hajo Seppelt, ndlr]. Celui qui a aidé l'informateur Grigory Rodchenkov», a expliqué Maria Zakharova.
«C'est une déclaration hors la loi, faite par le département d'État, qui essaye de ne pas voir [les persécutions de journalistes russes en Ukraine, ndlr]. Maintenant, d'une manière ou d'une autre, nous entendons des appels à Kiev à réfléchir et se conformer aux obligations […] de protéger les droits des journalistes. Cette tendance existe. Elle est moins évidente aux États-Unis, mais plus évidente en Europe», a constaté la porte-parole de la diplomatie russe.
Le 15 mai, plusieurs agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) ont fait irruption dans le bureau de l'agence de presse RIA Novosti Ukraine à Kiev. L'intervention du SBU est survenue quelques heures après l'arrestation de Kirill Vychinski, chef du site RIA Novosti Ukraine, qui a la double citoyenneté russe et ukrainienne. Il est accusé de haute trahison. Le 17 mai, le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a prononcé sa mise en détention provisoire de deux mois.
Le 23 avril, le SBU a en outre interpellé la chef du mouvement des Volontaires de la Victoire, Elena Odnovol, accusée également de haute trahison.
Vladimir Poutine a jugé que l'arrestation de Kirill Vychinski était «sans précédent».
Le 18 mai, des dizaines de personnes, dont le directeur général de l'agence d'information internationale Rossiya Segodnya Dmitri Kisselev, la rédactrice en chef de Sputnik et de RT Margarita Simonian, ainsi que des journalistes russes et des sympathisants, se sont ressemblés devant l'ambassade d'Ukraine à Moscou pour soutenir Kirill Vychinski.