«Ce sujet est sensible et très grave. Le Maroc n'a pris sa décision que lorsque tous les éléments ont été étudiés, vérifiés et confirmés. Il s'agit donc d'une décision souveraine, prise en toute indépendance, après notre évaluation propre et pour des raisons exclusivement bilatérales. Le reste n'est que contingences, supputations et faux arguments», a souligné Nasser Bourita.
D'après le diplomate, la position du royaume vis-à-vis de ce dossier n'a jamais changé.
«Le Maroc considère les activités nucléaires iraniennes comme un danger pour la région, l'accord signé en 2015 n'est pas parfait; au contraire, il contient beaucoup de lacunes et d'insuffisances.»
Le ministre marocain a en outre précisé que la diplomatie de Mohammed VI est caractérisée, entre outres, par «l'autonomie dans la décision, la clarté dans la déclinaison et l'enracinement dans des principes et des valeurs fortes».
Après la décision de Rabat de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, la Ligue des États arabes a déclaré être solidaire du Maroc.
Une semaine plus tard, le 8 mai, Donald Trump a annoncé qu'il retirait son pays de l'accord signé à Vienne en juillet 2015, en vertu duquel l'Iran a accepté de brider son programme nucléaire en s'engageant à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique.