Le virus Zika, qui peut avoir des effets dévastateurs sur le développement des tissus cérébraux du fœtus, pourrait devenir une arme contre le glioblastome, soit un cancer agressif du cerveau, a déclaré à Sputnik Carolini Kaid, faisant partie du groupe de biologistes et de généticiens brésiliens engagés dans l'étude du cancer.
«Notre groupe étudie le cancer dans le cadre du projet du professeur Keith», a précisé l'interlocutrice de l'agence.
Selon cette dernière, l'efficacité du virus Zika, transmis principalement par le moustique, s'explique par le fait qu'il attaque les cellules souches du cerveau qui, le plus souvent, survivent aux traitements classiques, ce qui explique la réapparition de la tumeur.
«Qui plus est, des expériences distinctes sur des tissus cérébraux de personnes épileptiques ont montré que le virus Zika n'infectait pas les cellules non-cancéreuses du cerveau», a relevé la généticienne.
Les chercheurs ont trouvé de nombreuses similarités entre les cellules cancéreuses du glioblastome et les cellules neuro-progénitrices touchées par le virus Zika, permettant de penser que Zika pourrait prendre pour cible la première catégorie.
Aussi, suivant l'adage «À quelque chose, malheur est bon», se peut-il que les scientifiques aient trouvé un moyen de tirer profit du virus Zika.