La Ligue arabe, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) se sont félicités de la décision du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran accusé «d'ingérence dans les affaires intérieures des pays arabes».
Cette «Alliance sunnite» contre le terrorisme se veut être «un gage» de bonne volonté de l'Arabie Saoudite dans cette lutte après le drame du 11 septembre 2001. En effet, des familles américaines des victimes des attentats de septembre 2001 ont déposé plainte contre l'Arabie saoudite en mars 2017 pour «financement du terrorisme», ce qui pèse comme une épée de Damoclès sur le Royaume saoudien.
Riyad a ensuite déclenché une offensive militaire au Yémen contre les Houthis, accusés d'être proches de l'Iran, et imposé un blocus au Qatar, puissance énergétique, médiatique et diplomatique rivale.
Fort du soutien de son allié stratégique Washington, Riyad espère maintenant amener toutes les organisations multilatérales arabes et islamiques à s'aligner sur ses choix politiques. D'où l'appui à la démarche du Maroc contre l'Iran, démarche arrangeant les États-Unis qui tentent de remettre en cause l'accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015.
L'Algérie se retrouve ainsi presque isolée, le soutien d'organisations telles que la Ligue arabe et l'OCI à la décision du Maroc lui étant défavorable, notamment parce que l'Algérie entretient des relations avec Téhéran.
Mais l'Algérie, qui soutient «le renforcement de l'unité arabe sans ingérences étrangères» et «la réforme profonde» de la Ligue arabe, se retrouve ainsi devant un grand défi: elle devra désormais adapter sa politique étrangère aux nouvelles réalités sur la scène arabe sans abandonner ses valeurs et ses orientations.