La République arabe sahraouie démocratique (RASD) a catégoriquement réfuté les accusations marocaines à l'encontre du mouvement chiite libanais Hezbollah et de l'Iran concernant leur soutien militaire présumé au Front Polisario. La RASD veut établir des relations solides avec l'Iran et le Hezbollah, a déclaré El Bachir Mustapha Sayed, ministre sahraoui des Territoires occupés et de la Diaspora, dans un entretien à l'agence Sputnik, en s'exprimant sur les causes cachées de la décision de Rabat de rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran.
«Nous avons une ambassade à Téhéran mais elle est fermée et nous n'avons pas de représentation», a déclaré le responsable sahraoui. «Nous cherchons à développer nos relations avec l'Iran, mais, à chaque fois, le Maroc a tout fait pour saboter nos efforts, à l'instar de ce qu'il a réussi à faire en nous empêchant de rétablir nos relations avec l'Inde et la Serbie», a-t-il ajouté.
«Nous voulons aussi bâtir un partenariat solide avec le Hezbollah», a fait savoir le ministre sahraoui, en soulignant que «les responsables du Front [Polisario, ndlr] se sont rendus plusieurs fois à Beyrouth pour rencontrer la direction du mouvement mais sans succès».
Concernant les raisons qui se cachent derrière la décision marocaine de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran, l'interlocuteur de l'agence a affirmé que les arguments avancés par le Maroc ne tiennent pas la route, et qu'il devrait trouver d'autres excuses. «Nous avons eu le temps suffisant pour comprendre où se trouve la vraie raison qui explique la décision de Rabat», a déclaré le ministre sahraoui, en ajoutant qu'en réalité «le Maroc fait face à de graves difficultés à tous les niveaux à cause de la faillite financière et des problèmes politiques et sociaux, et il cherche à distraire son peuple en provoquant une guerre en dehors de ses frontières».
En conclusion, l'interlocuteur de Sputnik a estimé que l'Arabie saoudite, Israël et le Maroc cherchaient à provoquer une crise internationale par tous les moyens, en créant les conditions du déclenchement d'une guerre.
«La décision du Maroc de couper ses relations avec l'Iran a certainement une relation avec la dernière visite du ministre marocain des Affaires étrangères en Israël et les pressions que l'Arabie saoudite exerce sur Rabat», a conclu M.Syed.