Même si elle reste le plus grand importateur d'armes en Afrique, loin devant le Maroc, l'Algérie a enregistré une baisse de ses dépenses militaires, pour la première fois depuis 2003, constate dans son rapport l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
Certains observateurs affirment toutefois que la baisse des dépenses militaires est due à d'autres raisons. Ils évoquent notamment l'apparition de l'industrie des armement en Algérie, ce qui a permis au pays de réduire ses importations. Alger a développé des partenariats avec plusieurs pays: pour la fabrication de chars T-90 avec la Russie, de véhicules blindés polyvalents Nimr avec un groupe émirati, de matériels Fuchs d'origine allemande, d'hélicoptères avec la multinationale AugustaWestland, filiale de l'italien Finmeccanica.
Le Maroc a, quant à lui, déboursé trois fois moins que l'Algérie en achat d'armements: 3,4 milliards de dollars contre 3,3 milliards en 2016.
Le total des dépenses militaires mondiales a atteint 1.739 milliards de dollars en 2017, soit une augmentation de 1,1 % en termes réels par rapport à 2016, toujours d'après le SIPRI. Les dépenses des États-Unis se sont élevées à 610 milliards de dollars, la Chine a consacré au domaine militaire 228 milliards de dollars et la Russie 66,3 milliards de dollars.