Le dalaï-lama a évoqué la situation en Syrie et au Yémen lors d'une conférence avec des scientifiques russes qui se déroule à Dharamsala, au nord de l'Inde.
«Aujourd'hui, lorsque nous sommes assis en paix et en toute sérénité, les gens comme nous, au Yémen, en Syrie et dans d'autres endroits du globe se tuent. Ils meurent, y compris des enfants, à cause des actions militaires, de la famine, du manque de médicaments. C'est affreux lorsque les gens s'entre-tuent en raison de la religion, en l'utilisant à leurs fins tandis que toutes les religions appellent à la paix, à l'amour et à la compassion», a-t-il déclaré.
«Pourquoi nous créons autant de problèmes? Ils sont créés par nos émotions, basées sur la division entre les "siens" et les "étrangers". Nous sommes à courte vue lorsque nous supposons que nous représentons quelque chose de particulier et lorsque nous sommes prêts à faire du mal aux autres pour faire quelque chose pour soi-même. Dans le monde d'aujourd'hui, tout le monde est lié: l'Est et l'Ouest, le Nord et le Sud, tous les sept milliards d'êtres humains, nous sommes tous dépendants les uns des autres. De plus, nous sommes confrontés aux problèmes écologiques du réchauffement global», a-t-il poursuivi.
Selon lui, il est temps d'intensifier tous les efforts pour expliquer à tout le monde que l'avenir dépend de tous.
«L'égocentrisme excessif c'est une image qui ne correspond pas à la réalité d'aujourd'hui, où tout est lié. Seul une personne aveugle et ignorante peut n'en avoir rien à faire de ce qui se passe avec les autres», a-t-il conclu.
Les organisateurs du dialogue sont le Centre de la culture et de l'information du Tibet (Moscou), du fonds «Conservons le Tibet» (Moscou), le fonds du dalaï-lama avec le soutien du Centre de recherche de la conscience de la faculté de la philosophie de l'Université d'État de Moscou et de l'Institut de la philosophie de l'Académie russe des sciences.