L’armée algérienne met le cap sur l’industrie militaire afin d’arrêter l’importation

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Le développement de l’industrie militaire est un impératif catégorique pour l’armée algérienne qui aspire à arriver à l’autosuffisance en fabricant elle-même ses armements tout en contribuant au développement industriel de l’Algérie.

L'armée algérienne ambitionne d'arriver à fabriquer par elle-même ses armements jusqu'à son autosuffisance, afin d'assurer son autonomie et de ne plus rester tributaire des importations. C'est ce qu'a annoncé ce mardi le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre algérien de la Défense, lors du deuxième jour de sa visite d'inspection à la deuxième région militaire à Oran, dans l'ouest de l'Algérie, selon un communiqué du ministère de la Défense cité par l'Algérie Presse Service.

«Étant donné que le principe d'autonomie soit une spécificité algérienne par excellence, nous avons accordé, dans l'Armée nationale populaire (ANP), une extrême attention au domaine des fabrications militaires», a annoncé le général. «J'affirme aujourd'hui que nous sommes déterminés, avec l'aide de Dieu, à aller de l'avant pour promouvoir davantage les fondements solides de cette industrie prometteuse», a-t-il ajouté.

Un officier de la marine algérienne - Sputnik Afrique
L’armée algérienne construira ses propres corvettes de patrouille ultrasophistiquées
Lors de son allocution, selon le même communiqué, le vice-ministre algérien de la Défense a insisté sur le fait de mettre «en valeur le haut niveau atteint par nos fabrications militaires et ce, malgré leur fraîcheur et à travers lesquelles l'ANP aspire à atteindre l'autosuffisance, dans une première étape, en matière d'industrie militaire».

Pour le général Ahmed Gaïd Salah, les industries que l'ANP développe visent avant tout à «satisfaire ses besoins», mais en ayant comme objectif, aussi, de participer au développement industriel du pays en trouvant des applications civiles à ce qui sera mis au point dans les laboratoires et les usines de l'armée algérienne. «En premier lieu, nous visons à répondre à nos propres besoins. Mais également de satisfaire les besoins des établissements publics nationaux et des différents corps de sécurité, en contribuant graduellement au développement du tissu industriel national, avec toutes les répercussions positives que cela pourrait avoir sur les domaines économiques et sociaux de notre pays», a-t-il souligné.

Un hélicoptère de l'armée algérieene - Sputnik Afrique
L’armée algérienne veut-elle entrer dans la cour des fabricants d’armes?
Pour rappel, la marine militaire algérienne va construire ses propres navires de patrouille en haute mer. En effet, son choix, après une dizaine d'années d'études, s'est porté sur le projet 22160 russe, dont elle a conclu un contrat d'achat de quatre navires. Le premier est déjà en construction à Zelenodolsk, en Russie, et les trois autres seront, quant à eux, construits en Algérie dans le cadre d'un accord de transfert de technologie.

L'armée algérienne a aussi levé le voile, lors d'une exposition organisée en juillet 2017 par la direction de la communication du ministère de la Défense sur l'esplanade du musée de l'Armée et du mémorial du Martyr, sur tout un lot d'équipements fabriqués par ses propres usines.

«Le canon antichar MT12 » adapté « sur un camion 6× 6 Zetros, monté en Algérie», écrit le site d'information Menadéfense. Selon la source «le canon, doté d'un système de visée infra-rouge russe APN-6, est posé sur un châssis indépendant de celui du Zetros et repose sur son vecteur par l'entremise de silentblocs, le tout étant stabilisé par deux vérins hydrauliques. Le véhicule est doté d'une centrale inertielle lui permettant un positionnement précis et un partage d'information avec son environnement immédiat et vers son centre C2 via un datalink».

L’armée algérienne - Sputnik Afrique
L’armée algérienne parmi les plus puissantes armées au monde
Le second prototype adapté «sur le même châssis Zetros 6×6, est celui du canon soviétique D30 », poursuit le média. «Plus abouti et plus léger que le MT12», ajoute le média, précisant qu'il «dispose d'une architecture différente avec quatre vérins rétractables, d'un logement pour 48 obus, d'une commande à distance du canon, d'un système électronique de combat lui permettant de communiquer les informations avec le centre C2». «Le véhicule dispose de la navigation INS grâce à une centrale inertielle qui y est installée», précise Menadéfense, soulignant que «le tout reste discret et facilement dissimulable sous une bâche».

«L'autre véhicule Mercedes monté localement et transformé», continue le média, «a été un Unimog supportant une batterie anti-aérienne ZU 23, stabilisé par quatre vérins hydrauliques pour garantir une grande précision». Le système est dissimulé par une canopée amovible pour une grande discrétion lors du déploiement, a ajouté le site d'information.

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