Lutte antiterroriste: l’armée algérienne resserre l’étau sur les terroristes

CC BY-SA 4.0 / Lamraoui.lamin / Ahmed Gaid Salah With the armyAhmed Gaïd Salah, Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire ANP
Ahmed Gaïd Salah, Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire ANP - Sputnik Afrique
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Le mouvement de reddition des terroristes en Algérie s’intensifie à cause du plan de surveillance du territoire mis en place par l’armée algérienne, en particulier dans les wilayas du sud du pays. Selon des communiqués du ministère de la Défense, de 2017 à avril 2018, 84 terroristes ont été arrêtés ou tués.

L'armée algérienne réalise de plus en plus d'exploits en matière de lutte antiterroriste. L'armée a mis la main l'année dernière sur pas moins de 70 terroristes: 30 se sont rendus dans les wilayas de Tamanrasset et d'Adrar, et 40 ont été arrêtés près de la frontière sud du pays, selon des communiqués repris par le journal Le Soir d'Algérie, dans son édition de mercredi.

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Depuis la guerre en Libye, selon le journal, et son impact sur la sécurité dans la région du Sahel, l'armée algérienne a déployé un cordon sécuritaire «extrêmement rigoureux» à la frontière sud du pays. Celui-ci s'est intensifié en particulier après «les attaques contre des installations gazières et pétrolifères», comme «le site gazier de Krechba, exploité par Sonatrach, les Britanniques de BP et les Norvégiens de Statoil» à 200 km d'In Salah, en mars 2016.

Selon la source, 15.000 hommes ont été déployés par l'état-major dans le sud. Ils ont réussi à limiter les mouvements des groupuscules terroristes ne leur laissant qu'une seule alternative «celle de se rendre car ils se retrouvent coupés de leurs bases arrière, ou encore l'impossibilité de s'infiltrer dans les pays voisins, les frontières étant surveillées avec une attention jamais égalée».

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Durant le mois de janvier 2018, selon les communiqués de l'armée algérienne cités par le quotidien, «15 terroristes ont été abattus, à Jijel, Khenchela, Médéa et Boumerdès, alors que cinq se sont rendus à Tamanrasset aux autorités militaires qui, en même temps, ont pu récupérer un armement toujours en impressionnante quantité». Alors qu'entre le mois de février et avril 14 autres terroristes se sont rendus aux autorités militaires dans la wilaya de Tamanrasset.

«Et au regard du maintien de la vigilance à son maximum, en raison de la situation aux frontières sud du pays, il est fort probable que le mouvement de reddition ne soit pas près de connaître un ralentissement, aussi bien de terroristes faisant l'objet d'avis de recherche depuis les années 1990 que de nouvelles recrues», a conclu le journal.

Pour rappel, une force militaire africaine, le G5 Sahel (G5S), à laquelle participe le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, s'est constituée sous les auspices de la France, dans le but de lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel, en plus des forces françaises et américaines déployées dans cet espace géographique dans le même but.

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L'Algérie, qui s'était opposée à l'intervention de l'Otan en Libye, avait initié, quelques années avant la naissance du G5S, un mécanisme similaire impliquant des pays de la région. Il s'agissait du CEMOC (Comité d'État-major opérationnel conjoint), lancé en avril 2010 et basé à Tamanrasset. Cette structure réunissait, théoriquement, les forces armées des pays sahéliens sous l'égide de l'Algérie. Selon Akram Kharief, consultant algérien dans la défense et la sécurité, si l'Algérie boude le G5 Sahel, c'est justement parce qu'elle considère:

« Qu'elle est la véritable initiatrice du projet, avec le CEMOC. L'Algérie est très étonnée de voir que la France débarque [en août 2014, ndlr] avec le même projet dans ses cartons sans rien demander à l'Algérie. Elle considère que c'est une initiative parallèle qui dilue les efforts de la lutte contre le terrorisme», a déclaré Kharief dans un entretien avec Sputnik.

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