L'armée algérienne réalise de plus en plus d'exploits en matière de lutte antiterroriste. L'armée a mis la main l'année dernière sur pas moins de 70 terroristes: 30 se sont rendus dans les wilayas de Tamanrasset et d'Adrar, et 40 ont été arrêtés près de la frontière sud du pays, selon des communiqués repris par le journal Le Soir d'Algérie, dans son édition de mercredi.
Selon la source, 15.000 hommes ont été déployés par l'état-major dans le sud. Ils ont réussi à limiter les mouvements des groupuscules terroristes ne leur laissant qu'une seule alternative «celle de se rendre car ils se retrouvent coupés de leurs bases arrière, ou encore l'impossibilité de s'infiltrer dans les pays voisins, les frontières étant surveillées avec une attention jamais égalée».
«Et au regard du maintien de la vigilance à son maximum, en raison de la situation aux frontières sud du pays, il est fort probable que le mouvement de reddition ne soit pas près de connaître un ralentissement, aussi bien de terroristes faisant l'objet d'avis de recherche depuis les années 1990 que de nouvelles recrues», a conclu le journal.
Pour rappel, une force militaire africaine, le G5 Sahel (G5S), à laquelle participe le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, s'est constituée sous les auspices de la France, dans le but de lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel, en plus des forces françaises et américaines déployées dans cet espace géographique dans le même but.
« Qu'elle est la véritable initiatrice du projet, avec le CEMOC. L'Algérie est très étonnée de voir que la France débarque [en août 2014, ndlr] avec le même projet dans ses cartons sans rien demander à l'Algérie. Elle considère que c'est une initiative parallèle qui dilue les efforts de la lutte contre le terrorisme», a déclaré Kharief dans un entretien avec Sputnik.