Attaque chimique présumée en Syrie: «Le Président des USA a été acculé à l’impasse»

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En qualifiant d’«explosif» l’attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma, on ne risque pas d’exagérer, a déclaré à Sputnik le politologue chinois Liao Baizhi, évaluant l’actuelle situation en Syrie.

Allergiques à l'alliance entre Moscou, Téhéran et Damas, les États-Unis et l'Occident se servent du conflit syrien pour heurter la Russie, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik Liao Baizhi, du centre de l'Asie de l'Ouest et de l'Afrique du Nord à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.

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«Cela rappelle le récent empoisonnement au Royaume-Uni. Aussi, n'est-il pas à exclure que le règlement politique du problème syrien se complique et que l'escalade des conflits régionaux devienne même plus probable», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.

Et d’ajouter que le Président américain Donald Trump s’était retrouvé dans une situation difficile.

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«Trump a récemment annoncé le retrait des troupes américaines de Syrie, mais le fameux incident avec une "attaque chimique" présumée est survenu par la suite. On dirait que le Président des États-Unis a été acculé à l'impasse», a indiqué l'expert.

Évoquant les actions des États-Unis et de leurs alliés en Syrie, Liao Baizhi a relevé qu'elles étaient en bonne partie fonction d'un profit que pourrait en tirer tel ou tel pays.

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«Auparavant, on qualifiait de "guerre des marionnettes" le conflit syrien, car bien des pays à l'affût de profits s'élançaient à soutenir certains "acteurs". Néanmoins, la situation a changé dès le moment de l'engagement de la Russie. Face à une telle puissance, certains pays se sont mis à reculer sans faire preuve du zèle d'autrefois», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.

Le 14 avril, les États-Unis soutenus par leurs alliés ont frappé des sites militaires ainsi que ceux de l'infrastructure civile de la République arabe syrienne. Sans l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu, en violation de la Charte de l'Onu, des normes et des principes du droit international, un acte d'agression a été commis à l'encontre d'un État souverain.

À nouveau, tout comme il y a un an, lorsque les États-Unis ont attaqué la base aérienne de Shayrat, en tant que prétexte a été utilisé l'usage prétendu de substances toxiques contre les civils, cette fois à Douma, dans la banlieue de Damas.

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