L'enquête doit être menée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui siège à La Haye et qui doit dépêcher dans le pays d'un incident présumé une mission spéciale pour constater les faits sur place, a déclaré le colonel Igor Rybaltchenko à Sputnik.
«Sur place, les spécialistes doivent explorer à l'aide d'instruments techniques le territoire contaminé, s'il y en a évidemment, et établir finalement si une arme chimique a été utilisée ou pas», a précisé l'interlocuteur de l'agence.
Selon ce dernier, avant une enquête scrupuleuse avec la participation de l'OIAC, toutes les accusations d'utilisation supposée d'armes chimiques ne sont que des provocations pures et simples.
La Syrie et la Russie ont garanti à la mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques un accès sécurisé au site où la prétendue attaque aurait eu lieu et la possibilité d'entrer en contact avec les habitants.
«Quoi qu'il en soit, en Syrie, les coupables de l'attaque chimique présumée sont déjà désignés avant même le lancement de l'enquête», a constaté l'interlocuteur de Sputnik.
Une mission de l'OIAC est arrivée samedi à Damas pour enquêter sur l'attaque chimique présumée à Douma.
Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée a eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.
Damas a qualifié les accusations contre l'armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. La partie syrienne a plus d'une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l'OIAC.