Les États-Unis n'excluent pas la possibilité de frapper les forces armées russes en Syrie dans le cadre de la réponse militaire envisagée à l'attaque chimique présumée dans la ville de Douma, a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de la présidence américaine.
«Nous avons plusieurs options. Elles sont toutes en train d'être examinées, la décision finale n'a pas encore été prise», a-t-elle affirmé aux journalistes lors d'un point presse en réponse à la question de savoir si le Président Trump avait décidé de procéder à une frappe aérienne contre la Syrie. «Outre un tir de missiles, le Président envisage d'autres options de riposte contre la Syrie», a-t-elle ajouté.
L'ancien conseiller du Département d'Etat sur la Syrie, Frederic Hof, suppose que les forces armées américaines frapperont le territoire syrien «entre 20h00 et 22h00 (02h00 et 04h00 heure de Paris)». M.Hof a souligné que le plus important n'était pas les frappes elles-mêmes mais ce qui se passerait après.
La chaîne CNN, se référant à ses sources, a de son côté estimé que les États-Unis et leurs alliés pourraient porter une frappe contre la Syrie pas avant la fin de cette semaine.
Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée a eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.
Damas a qualifié les accusations contre l'armée syrienne liées aux armes chimiques d'ennuyeuses et de non convaincantes. La partie syrienne a plus d'une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).