Avec d'autres médias, Facebook et Google ont fait que chaque personne peut y participer, car ces instruments sont simples, pratiquement gratuits et universellement accessibles, a rappelé Ashraf Aboul-Yazid, président de l'Association des journalistes d'Asie, dans un entretien accordé à Sputnik.
«Je suis d'accord avec le Président français Macron qui dit que Facebook et Google deviennent trop grands pour être dirigés. Ses mises en gardes sont justes, mais il est déjà trop tard pour le faire, car ces géants d'internet se sont d'ores et déjà substitués au pouvoir ordinaire. Ils ne font pas que suivre chacun de nos faits et gestes pour nous contrôler, mais nous obligent à faire ce qu'ils veulent», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et d'expliquer que la société était dépendante de Google et de Facebook, car ces deux plateformes sont virtuelles et les gens fuient leur vie réelle monotone et répétitive.
«Et rien n'a été fait pour faire revenir tous ces gens», a constaté M.Aboul-Yazid.
Selon ce dernier, il y a deux moyens pour diriger et réguler Google et Facebook.
«Tout d'abord, c'est un moyen technologique qui consiste notamment à réduire dans telle ou telle mesure leur accessibilité, mais cela rappelle une dictature. L'autre possibilité consiste à créer des alternatives», a précisé le journaliste.
Quant à la possibilité des géants d'internet d'influer sur les élections, M.Aboul-Yazid a estimé qu'ils pouvaient évidemment exercer une certaine influence sur des élections sans pouvoir pour autant en définir les gagnants.
«Ils ne peuvent pas notamment influer sur des dizaines de millions d'électeurs dans un immense État», a affirmé l'interlocuteur de Sputnik.
Et de conclure que Google et Facebook devaient s'en tenir à une certaine éthique dans la société, ce qui rendait nécessaire des négociations au nom des gens, de leur cohésion, de leur sécurité, de leur bonheur et de leurs droits.
Dans une récente interview, le Président Emmanuel Macron a déclaré que Facebook et Google étaient salués en France.
«Ces entreprises investissent en France, y développent des emplois et recrutent bon nombre de nos talents. Elles font partie de notre écosystème», a-t-il affirmé.
Mais à un moment, selon M.Macron, ces géants sont devenus «trop grands».