Le «deal du siècle» serait-il modifié pour faciliter «sa signature» aux États arabes?

© Sputnik . Igor Mikhalev / Accéder à la base multimédiaJérusalem
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L’Arabie saoudite et l’Égypte auraient proposé aux USA «de modifier les termes du "deal du siècle", concernant la résolution du conflit israélo-palestinien, afin de permettre à Mahmoud Abbas et autres chefs d’États arabes de signer l’accord», auraient confié des sources diplomatiques au Caire au journal Al Araby al-Djadid.

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Lors d'un entretien téléphonique avec Jared Kushner, conseiller et gendre du Président américain, Donald Trump, ainsi qu'avec un autre responsable américain proche du dossier du «deal du siècle», le général Abbas Kamel, directeur des renseignements généraux égyptiens, «aurait fait part à ces deux derniers de propositions qu'auraient formulé l'Arabie saoudite et l'Egypte concernant la modification des termes du "deal du siècle", concernant la résolution du conflit israélo-palestinien, afin de permettre au Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et aux autres chefs d'États arabes de signer l'accord, sans s'exposer à la colère de leurs opinions publiques», auraient confié des sources diplomatiques au Caire, américaines et égyptiennes, au journal Al Araby al-Djadid. L'entretien aurait eu lieu lors de la dernière rencontre à Tel-Aviv, le 4 avril 2018, entre le responsable égyptien et le directeur du Service de sécurité intérieure israélien (Shabak), Nadav Argaman, selon les mêmes sources citées par le journal.

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Les mêmes sources, citées par le journal, auraient expliqué que «parmi les propositions saoudo-égyptiennes, formulées par la partie américaine, figurerait celle d'un communiqué que ferait l'administration Trump, dans lequel il serait fait mention que les États-Unis, bien qu'ils aient reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et qu'ils aient décidé d'y transférer leur ambassade, ils ne renieraient pas pour autant les droits d'accès aux lieux saints de la ville, aux Palestiniens et aux peuples musulmans en général, comme ils devraient soutenir les droits des Palestiniens à vivre en paix à l'intérieur de la ville sainte». Il serait aussi question dans les propositions citées ci-dessus, selon les sources rapportées par le journal, «d'introduire des amendements sur certaines clauses du «deal du siècle» concernant les droits des réfugiés palestiniens».

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«Le Président Mahmoud Abbas refuserait encore de signer l'accord ou d'y même participer, malgré la pression qu'exerceraient sur lui l'Égypte et l'Arabie Saoudite dans ce cadre, et dont la dernière en date comprendrait sa tentation par une assistance financière et politique, y compris le fait de lui confier la pleine gouvernance de la bande de Gaza avec le consentement du Hamas», auraient souligné les mêmes sources diplomatiques américaines citées par Al Araby al-Djadid, et ce en plus «d'un accord sur une formule qui satisferait toutes les parties sur la question des armes des factions palestiniennes s», auraient-elles ajouté.

Le paquet d'incitations qui aurait été offert à Mahmoud Abbas pour signer l'accord «comprendrait de grosses sommes d'argent sous forme d'aide pour améliorer les conditions de vie dans les territoires palestiniens et pour donner à l'Autorité un coup de pouce populaire qui aiderait son Président à surmonter les objections auxquelles il serait confronté», auraient confié les mêmes diplomates américains au quotidien.

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Concernant le risque que ferait courir la décision, de Donald Trump sur Jérusalem, sur la sécurité en Palestine, les mêmes sources auraient fait savoir que «Le roi de Jordanie, Abdullah II, aurait clairement dit à l'administration américaine que le scénario de règlement actuel provoquerait une troisième Intifada», selon Al Araby al-Djadid. « Le défi ne serait pas de trouver une personnalité palestinienne qui accepterait de signer l'accord, mais le problème principal serait d'empêcher le déclenchement d'une troisième Intifada», aurait ajouté le souverain jordanien selon le quotidien.

Et de conclure, concernant la possibilité de reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens, le «prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, aurait promis à l'administration américaine lors de sa visite à Washington, que le prochain sommet arabe qui se tiendra à Riyad, discuterait du moyen de faire pression sur Mahmoud Abbas pour qu'il accepte de reprendre les négociations sur la résolution du conflit israélo-palestinien après le mois de Ramadan», auraient déclaré les mêmes sources américaines citées par le journal.

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Pour rappel, dans une interview publiée lundi 2 avril par la revue américaine The Atlantic, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed Ben Salmane, a fait, à propos de l'État hébreu, une déclaration inédite pour un représentant du royaume, affirmant notamment que les Palestiniens et les Israéliens ont le droit d'avoir leur propre terre, que, tout comme les Palestiniens, les Israéliens ont le «droit» d'avoir leur propre État-nation, et qu'il existait une multitude de possibilités pour une coopération économique avec Israël.

Commentant ces propos du prince héritier d'Arabie saoudite, les observateurs constatent que le royaume sunnite semble se rapprocher de plus en plus de l'État hébreu.

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