Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que Moscou ne laisserait pas sans réponse les expulsions de ses diplomates.
«Moscou prendra des mesures de rétorsion à l'encontre de chaque pays qui a expulsé des diplomates russes», a-t-elle indiqué.
Elle a fait remarquer que ces mesures concerneraient tout type d'actions, y compris la fermeture du Consulat général de Russie aux États-Unis.
La première ministre Theresa May «est venue au sommet de l'UE pour appeler à la solidarité, à cette uniformité de politique étrangère qui est une loi pour les pays de l'Union européenne», a poursuivi Maria Zakharova.
«Seulement, tout le monde a oublié que la Grande-Bretagne a quitté l'UE, qu'elle a voté lors d'un référendum pour le Brexit, la sortie du pays de l'Union européenne. Ainsi, le Royaume-Uni a exigé au sommet la solidarité de tous ces pays qui restent au sein de l'Union européenne alors que lui-même s'en retire. Ce qui signifie qu'une bombe à retardement est posée sous tous les pays de l'UE qui commencent à pratiquer une politique antirusse concrète de ce type», a-t-elle souligné.
Le nombre de diplomates russes expulsés des États-Unis et du Royaume-Uni ne laisse aucun doute: la provocation a été organisée par Washington et Londres, a affirmé Maria Zakharova.
«Nous voyons derrière la provocation avec l'empoisonnement de l'ex-agent russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia de puissantes forces se trouvant aux États-Unis et au Royaume-Uni », a-t-elle noté.
Elle a précisé que seuls ces pays avaient expulsés ou s'apprêtaient à expulser un si grand nombre de diplomates russes, tandis que les pays de l'Union européenne qui ont soutenu Londres se limitaient «à un ou trois ou quatre diplomates».
Elle a fait remarquer que Moscou s'attendait à cette décision de plusieurs pays occidentaux d'expulser ses diplomates.
«C'est évident, on a compris après le sommet de l'UE de quoi ils s'agit. C'est évident, on s'y est préparé», a-t-elle encore indiqué.
Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.