Scandales sexuels impliquant des politiciens russes

© Sputnik . Iliya Pitalev / Accéder à la base multimédiaVladimir Jirinovski
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Après le député Leonid Sloutski, membre du Parti libéral-démocrate de Russie, c’est au tour de Vladimir Jirinovski, son président, d’être accusé de harcèlement. La Russie continue d’être secouée par des scandales sexuels, dans la lignée de l’affaire Weinstein, tandis qu’une députée propose de durcir la législation.

Accusations et démentis en cascades. Vladimir Jirinovski, président du Parti libéral-démocrate de Russie (LDPR), est accusé harcèlement par le journaliste Renat Davletguildéev.

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Le journaliste, qui travaille pour Nastojasheje Vremja (chaîne de télévision, projet russophone des médias américains Radio Free Europe — Voice of America et Radio Svoboda), accuse Vladimir Jirinovski de harcèlement en 2006: alors qu'il couvrait la finale du concours de Miss Russie, des assistants de Jirinovski ont essayé de l'emmener de force «dans un sauna privé du LDPR», et tandis que Jirinovski lui accordait une interview, ce dernier se serait livré à des attouchements.

Le jeune journaliste poursuit: «Mon histoire, ce n'est rien par rapport à ce qui s'est passé dans ce parti», faisant notamment référence à l'affaire du député Leonid Sloutski, également membre du LDPR.

Fin février, plusieurs journalistes l'ont également accusé de harcèlement sexuel. Sloutski y voyait un chantage politique pour le faire tomber, mais depuis, d'autres accusations visant des députés russes n'ont cessé de tomber, dans la lignée de l'affaire Weinstein aux États-Unis
Après enquête sur le cas Sloutski, la commission «Éthique» de la Douma d'État a finalement déclaré qu'il n'y avait rien à reprocher au député dans son comportement. Dans une interview ubuesque, Raisa Karmazina, une des membres de ce comité, explique à The Insider son soutien indéfectible au député, dans un milieu qu'elle côtoie «depuis 50 ans»: «J'étais trois cents fois plus belle, et personne ne m'a harcelée!»

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En signe de protestation, plusieurs médias ont décidé de retirer leurs journalistes de la Douma. Une lettre ouverte, signée par 359 journalistes, demande l'OSCE de cesser toute «collaboration» avec l'accusé. Un boycott qui s'étend au-delà de la sphère journalistique, puisque le site Odnoklassniki, l'équivalent russe de «Copains d'avant», et même un restaurant situé derrière la Douma ont jugé le député persona non grata.

«Du harcèlement sexuel dans notre pays, il y en a eu, il y en a, et il y en aura», commente Oxana Pushkina (Russie Unie, parti au pouvoir) pour le site Meduza, l'unique député à soutenir les journalistes, allant jusqu'à proposer la destitution pour les députés accusés de harcèlement sexuel. «Les problèmes des femmes sont les mêmes en tout temps et dans tous les pays du monde», poursuit-elle.

«C'est juste que parfois il y a une base législative protectrice, créée depuis longtemps, alors qu'ici nous nous la retardons, nous pensons que ce n'est pas le moment, ou encore que ça ne nous concernera jamais». 

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