«Le sortie des Philippines, j'en suis sûr, va déclencher une avalanche d'autres pays voulant quitter la Cour […] Deuxièmement, aucun autre pays asiatique ne rejoindra la CPI maintenant. Seules les Philippines préconisait que d'autres pays de la région deviennent membres [de la CPI, ndlt.] C'est le début de la fin de la Cour», a-t-il souligné.
Mercredi 14 mars, Rodrigo Duterte a annoncé avoir pris la décision de retirer le pays de la CPI suite aux «attaques sans fondement, sans précédent et insultantes» contre sa personne et contre son administration, selon une communiqué publié la veille.
La CPI a ouvert le 8 février une enquête préliminaire après qu'un avocat philippin avait déposé une plainte accusant Duterte et son administration de crimes contre l'humanité commis dans le cadre de la guerre contre les trafiquants de drogue.
Depuis son élection en 2016, Rodrigo Duterte mène une guerre sans merci contre des stupéfiants. Selon les chiffres de la police, environ 4.100 trafiquants et consommateurs de drogue présumés ont été tués depuis le début de la campagne. Les défenseurs des droits de l'Homme estiment que le nombre réel de morts est plus de trois fois supérieure aux chiffres officiels.
À son tour, le Président a récemment appelé l'armée philippine à cesser la coopération avec les responsables des droits de l'Homme à l'Onu qui critiquaient régulièrement sa campagne anti-drogue et à jeter ces derniers «aux crocodiles».