Cette décision d'Ankara est facile à expliquer. La Turquie utilise ses possibilités pour le bien de l'Irak, pays avec lequel elle a une frontière et dont elle veut qu'il soit un État stable et uni, a indiqué à Sputnik Serdar Erdurmaz.
«Elle [la Turquie, ndlr] montre quelle importance elle attache à la reconstruction et à la garantie de la sécurité chez ses voisins. À part cet important crédit, les milieux d'affaires turcs vont jouer un grand rôle dans le redressement économique de l'Irak», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'une forte administration centrale en Irak ne manquerait certes pas de se répercuter favorablement sur la Turquie elle-même.
«Un Irak prospère contribuera à la diminution des menaces dans la région», a souligné l'analyste.
L'interlocuteur de Sputnik a tout particulièrement insisté sur la reconstruction de Mossoul dans les meilleurs délais par le gouvernement à Bagdad.
«La ferme détermination de la Turquie et de l'Irak dans cette question est parfaitement évidente», a conclu M.Erdurmaz.
Ankara va allouer 5 milliards de dollars à Bagdad, a annoncé Mevlüt Cavusoglu lors d'une conférence internationale pour la reconstruction de l'Irak à Koweït. Selon le chef de la diplomatie turque, cette aide prendra la forme de prêts et d'investissements.
L'Arabie saoudite a annoncé qu'elle débloquerait un milliard de dollars à des projets d'investissement en Irak et 500 millions de dollars pour soutenir les exportations irakiennes. Le Qatar a promis un milliard de dollars en prêts et investissements. Le Koweït a annoncé une aide de 2 milliards de dollars en prêts et investissements.