Depuis 2004, la Turquie investit plus que tous les autres pays dans le redressement économique de l'Irak, a déclaré à Sputnik Raid al Azawi, professeur de relations internationales à l'Université américaine de Bagdad.
«Le volume des échanges commerciaux entre ces deux pays approche les 12 milliards de dollars. Dans le même temps, celui des échanges entre l'Irak et l'ensemble des pays arabes ne s'élève qu'à 2,5 milliards de dollars. La Turquie est le plus gros actionnaire étranger dans les compagnies irakiennes, en possédant des parts dans 400 sociétés pétrolières et énergétiques de l'Irak. Et les 5 milliards de dollars qu'Ankara a octroyés à Bagdad lui vont rapporter au moins 40 milliards de dollars», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que politiquement la Turquie voudrait par le biais de l'Irak récupérer la gloire de l'Empire ottoman.
«Par ailleurs, par l'intermédiaire de l'Irak, Ankara essaiera sans doute de faire pression sur l'Arabie saoudite, l'Égypte et les États-Unis», a supposé en conclusion l'universitaire.