Le camp de détention pour les terroristes les plus dangereux, Guantanamo sera conservé. Le décret ordonnant au ministre de la Défense, Jim Mattis, de réexaminer la «politique d'incarcération militaire et de maintenir ouvertes les installations carcérales de Guantanamo Bay» annoncé mardi par Donald Trump, n'a pas été une surprise.
«Les Américains cherchent à s'éloigner le plus possible d'un problème qui peut surgir dans le cadre légal. Car si les tortures sont pratiquées sur le territoire des États-Unis, ce sera un tout autre niveau de buzz et Trump n'en a pas besoin», estime dans une interview à Sputnik, Ilia Kravtchenko, américaniste de l'Institut russe des recherches stratégiques.
«Et si tout se passe en dehors des États-Unis, bien que ce soit sur une base américaine, c'est toute autre chose», poursuit-il.
Le lien entre la sécurité dans le pays et la prison controversée n'est pourtant pas évident pour l'association américaine de défense des droits civiques ACLU.
«En essayant de donner une deuxième vie à une prison qui symbolise la plongée des États-Unis dans la torture et la détention indéfinie, illégale, Trump ne vas pas rendre le pays plus sûr», a souligné l'organisation dans un communiqué.
Mais plusieurs élus se sont félicités de cette décision, notamment le sénateur républicain de l'Oklahoma James Inhofe, qui considère Guantanamo comme «l'un des meilleurs outils et des plus efficaces, de la lutte anti-terroriste».