«Comment est-il possible d'envoyer des armes, en particulier des missiles, dans un pays qui est complètement assiégé, alors qu'il n'est même pas possible d'envoyer des secours médicaux et des vivres?», s'est demandé Jafari.
Plus tôt cette semaine, les médias saoudiens avaient déclaré que la dernière attaque de missiles des Houthis dans le sud de l'Arabie saoudite prouvait que «le régime iranien reste impliqué dans le soutien armé aux Houthis».
En ce qui concerne la source réelle des armes, l'officier supérieur a déclaré que le Yémen disposait d'un stock suffisant de ses propres missiles, que les rebelles houthis avaient «remis en état» avec succès.
«Les missiles tirés sur l'Arabie saoudite appartiennent au Yémen, qui les a révisé et a augmenté leur portée», a déclaré Jafari.
La milice houthi aurait obtenu un certain nombre de succès surprenants contre les forces de la coalition saoudienne la semaine dernière. Dimanche, les Houthis ont affirmé que leurs défenses aériennes avaient abattu un avion de combat de la coalition. Les médias saoudiens justifiaient quant à eux l'accident par un dysfonctionnement technique et avaient déclaré que les pilotes de l'avion avaient été évacués en toute sécurité. Plus tôt cette semaine, la milice a publié une vidéo montrant des plongeurs de la marine houthie saisissant un drone sous-marin de la marine américaine quelque part au large des côtes du Yémen. Le 30 décembre, les Houthis ont annoncé avoir abattu un drone de surveillance saoudien.
Les rebelles contrôlent le nord du pays et la capitale Sanaa où ils ont mis en place leurs propres organes de pouvoir. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite effectue depuis mars 2015 des raids sur les zones contrôlées par les rebelles houthis. Le conflit au Yémen a fait plus de 10.000 morts, dont environ une moitié de civils, selon l'Onu.