«En 2018 nous ne resterons pas silencieux», a martelé l'ambassadrice américaine à l'Onu, Nikki Haley, en justifiant sa demande dès mardi d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, qui a provoqué des dissensions entre ses 15 membres, rappelle l'AFP.
«Bien que les événements de ces derniers jours en Iran puissent être inquiétants, ils ne constituent pas, en soi, une menace pour la paix et la sécurité internationales», a dit François Delattre.
«Nous devons nous garder de toute tentative d‘exploitation de cette crise à des fins personnelles qui pourraient avoir des conséquences diamétralement opposées à celles souhaitées», a-t-il poursuivi, cité par Reuters.
«C'est à l'Iran de régler ses propres problèmes», a déclaré l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, en accusant Washington de «gaspiller l'énergie du Conseil». Le diplomate russe a évoqué des «prétextes fantaisistes» pour la tenue de cette session, en évoquant une «ingérence dans les affaires intérieures iraniennes».
La Russie a été soutenue au Conseil de sécurité notamment par la Bolivie, l'Ethiopie ou la Guinée équatoriale. «La situation iranienne ne menace pas la stabilité régionale», a soutenu l'ambassadeur adjoint chinois à l'ONU, Wu Haiteo.