La Russie s'élève résolument contre l'idée des États-Unis de décréter des sanctions à l'encontre de l'Iran suite à la situation intérieure dans le pays, a indiqué à Sputnik Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
«Le problème, c'est que le simplisme de la politique étrangère des États-Unis est allé trop loin. Il me semble qu'à part les sanctions, ils ne possèdent aucun autre instrument de maintien de relations avec les autres membres de la communauté internationale qui ne sont pas prêts à s'aligner et à les suivre au pas», a souligné Sergueï Riabkov.
Il a fait remarquer que ce fait était «l'une des grandes déceptions de ces dernières années, voire décennies».
En effet, la porte-parole du département d'État américain, Heather Nauert, a déclaré que Washington pourrait notamment introduire des sanctions à l'encontre des autorités iraniennes en réaction aux mesures de ces dernières contre les manifestants. L'ambassadrice américaine à l'Onu, Nikki Haley, avait indiqué pour sa part que les États-Unis avaient l'intention de convoquer ces prochains jours une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'Onu et du Conseil des droits de l'homme de l'Onu consacrée aux manifestations en Iran.
«Nous ne voyons pas le rôle que pourrait jouer le Conseil de sécurité de l'Onu dans cette question», a fait remarquer à Sputnik Sergueï Riabkov, qualifiant cette initiative de «nuisible et destructrice».
Il a rappelé que le Conseil de sécurité était responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales, mais que les affaires intérieures de l'Iran n'avaient aucun rapport avec ces fonctions.
«Nous ne pouvons faire pour l'instant aucun pronostic au sujet d'une éventuelle convocation d'une telle réunion hypothétique, mais je suis certain qu'indépendamment de la décision qui sera finalement prise sur cette idée américaine, nuisible et destructrice, […] nous exposerons notre position intégralement et dans tous les détails», a-t-il ajouté pour conclure.