Aujourd'hui, Prora est un des plus grands projets touristiques d'Europe. Kai Gardeja, directeur responsable des stations balnéaires de la ville de Binz, a estimé le montant total des investissements à hauteur de 500 ou 700 millions d'euros. Les fonds serviront à rénover l'ensemble de ces bâtiments de 4,5 km de long initialement.
Après la guerre, le complexe a servi de casernes pour les militaires de l'Armée soviétique et, plus tard, a été remis à l'Armée nationale de RDA.
Prora est la malédiction et le bonheur à la fois», relève l'expert. «D'une part, c'est la malédiction à cause du fardeau historique immense. Mais la construction de l'avenir, c'est le bonheur. C'est un des plus grands projets touristiques, et sa construction se déroule sous nos yeux.»
Interrogé par le correspondant de Sputnik, Kai Gardeja a déclaré qu'il ne croyait pas que Prora serait un haut lieu du néonazisme et qu'il espérait que le site soit débarrassé des vestiges historiques et politiques.
Pourtant, son histoire rend l'intérêt pour Prora très grand au plan international.
«Nous bénéficions d'une demande incroyable, surtout aux États-Unis, mais aussi en Suède, au Danemark, en France, en Italie et sur le marché asiatique», a-t-il confié ajoutant qu'il faudra de cinq à 10 ans pour que Prora se fasse une image positive.
Le temps n'est pas loin où les gens pourront acheter un appartement dans un des blocs de Prora. La demande est très grande, notamment chez les Suédois et les Danois, mais aussi les habitants de Berlin, de Hambourg et d'Allemagne du Sud.