La construction de Prora, le plus grand complexe touristique nazi, a débuté en 1936 dans le cadre du programme "La Force de la joie" du parti national-socialiste. Capable d'abriter jusqu'à 20.000 vacanciers, Prora avait été conçu comme "un centre de bien-être" pour la classe ouvrière aryenne. Cependant, la construction de ces huit blocs strictement identique de six étages a été interrompue en 1939 en raison de la guerre. Ce n'est qu'après sa réhabilitation, en 2016, que le balnéaire a vu ses premiers vacanciers.
Prora Resort_C.Klotz,1936. Arquitectura nazi en el Báltico, 4 km de longitud #JuevesDeArquitectura #thenwetakeBerlin pic.twitter.com/BWFg2jw4N1
— [baragaño] (@baragano_) July 28, 2016
Les travaux de reconstruction sont menés dans le respect de l'histoire du bâtiment.
Mais il y a un équilibre à trouver.
"D'un côté il faut conserver le caractère de mémorial du complexe, de l'autre il y a des investisseurs qui ont injecté des millions et qui veulent que cela rapporte", a dit Werner Jung, agent commercial d'Irisgerd Real Estate, qui transforme l'un des blocs.
On edge of #Binz is #Prora: Nazi-era resort, now documentation center, youth hostel, campsite #GermanTownTuesday pic.twitter.com/LKmTL7wgY4
— German Embassy (@GermanyinUSA) July 26, 2016
D'après Katja Lucke, historienne employée par un musée dévolu au site, les promoteurs ont une responsabilité vis-à-vis de l'histoire.
"Les gens voient ce bâtiment gigantesque et cela les fascine. On ne peut pas en faire quelque chose de banal, il faut le contextualiser", a dit Mme Lucke citée par AFP.
Prora, la Marina D'or nazi, valga la redundancia. pic.twitter.com/1OZ1kFdVUz
— L'Inspecteur (@kalakahua) August 7, 2015
Les appartements d'Irisgerd, encore en cours de construction, sont eux vendus à 95%, à la faveur des taux d'intérêt bas et d'avantages fiscaux. L'investisseur a mis un peu plus de 90 millions d'euros sur la table, les prix des logements s'échelonnent de 350.000 euros pour 100 mètres carrés à 650.000 euros pour un loft avec vue sur la mer.