Dans la partie est de Jérusalem, les Palestiniens dont les logements sont déclarées illégaux par Israël sont forcés de réduire en cendres leurs propres maisons, annonce le journal Al Jazeera.
Le journal déclare qu'Israël a forcé des milliers de Palestiniens à quitter leur foyer et a créé une grave pénurie de logements. Depuis 1967, la population palestinienne a quadruplé, jusqu'à 300.000 personnes, soit près de 40% de la population de la ville. Pourtant, les autorités municipales israéliennes à Jérusalem-Est ont limité le territoire sur lequel les Palestiniens peuvent construire à seulement 9% de la superficie de la ville.
Israël a déclaré que 20.000 de ces bâtiments étaient illégaux et a ordonné leur démolition.
«Le premier jour de démolition, je suis parti. Mes fils m'ont appelé pour dire qu'ils avaient commencé [la démolition]. J'ai entendu le coup de marteau. C'est comme si toute ma vie avait été détruite», a révélé au journal le Palestinien Sahar Shareef.
Plutôt que de payer un combat contre les ordres de démolition devant les tribunaux ou de régler les amendes encourues pour construction illégale, les familles palestiniennes font le choix difficile de faire les démolitions par elles-mêmes. Forcées de détruire leurs propres maisons, plusieurs sont désormais sans-abri ou éloignées du centre-ville. D'autres ont choisi de rester dans les ruines de leurs propriétés.