A l'issue des élections régionales organisées par Madrid ce jeudi 21 décembre, les forces politiques qui prônent l'indépendance de la Catalogne vis-à-vis de l'Espagne pourraient obtenir la majorité absolue au parlement local qui compte 135 sièges, a annoncé jeudi le journal espagnol La Vanguardia, se référant aux résultats d'un sondage réalisé par téléphone.
Le corps électoral de Catalogne est composé de 5,55 millions de personnes, dont 226.000 résident à l'étranger. Plus de 2.680 bureaux de vote ont été ouverts dans la région.
Les autorités ont d'ores et déjà constaté l'absence de violations sérieuses et ont affirmé que «les incidents étaient moins nombreux qu'au cours des élections précédentes».
D'après les sondages, sept forces politiques principales ont des chances d'être représentées au parlement. Le leadership pourrait revenir à la Gauche républicaine de Catalogne (dont le Président et ancien vice-Président de la Généralité, Oriol Junqueras, est actuellement emprisonné à Madrid) ou au parti centriste Сiutadans (Citoyens), qui prône l'intégrité territoriale de l'Espagne.
En outre, des sièges reviendront probablement à la coalition Ensemble pour la Catalogne de l'ancien président de la Généralité, Carles Puigdemont (actuellement en Belgique), au Parti des socialistes de Catalogne, au parti de la gauche radicale Candidature d'unité populaire (CUP), au Parti populaire catalan et à la coalition Catalunya en Comu-Podem (Catalogne en commun, qui milite pour l'intégrité territoriale de l'Espagne, tout en soutenant l'organisation d'un référendum légal sur l'indépendance de la Catalogne).
Les premiers résultats officiels sont attendus aux alentours de 21h00 GMT et les résultats définitifs après minuit.
À l'issue du référendum du 1er octobre, le parlement catalan avait adopté, le 27 octobre, à la majorité des voix une résolution proclamant l'indépendance de la Catalogne. Une heure plus tard, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, avait dissous le Parlement de Catalogne et destitué le chef de l'exécutif catalan, Carles Puigdemont.