La consommation de pommes et de tomates a un effet bénéfique sur les poumons des gros fumeurs. En effet, ces deux fruits contiennent des substances qui protègent les bronches des agressions extérieures et des inflammations, apprend-on dans un article publié dans la revue European Respiratory Journal.
Le tabagisme et la pollution de l’air sont responsables de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), qui se caractérisent par un rétrécissement irréversible des voies respiratoires dû à une inflammation des tissus pulmonaires. A l’horizon 2020, la BPCO sera la troisième cause de décès dans le monde, selon les prévisions de l’OMS. Dans 80 à 90% des cas, elle se développe à cause du tabagisme actif ou passif.
En 2002, les scientifiques ont constitué un groupe de 600 volontaires de divers pays européens. Ils ont examiné l’état de leurs poumons, étudié leur régime alimentaire et mesuré la fréquence de leur consommation de tabac. Dix ans plus tard, ils ont fait de même. L’analyse comparative des données qu’ils ont ensuite menée leur a permis d’établir quelles habitudes alimentaires augmentaient le risque de développer une BPCO, d’une part, et avaient une influence sur la capacité pulmonaire, de l’autre.
Curieusement, les fruits consommés sous des formes dérivées, comme des mousses, des jus, etc., n’ont pas eu d’effet bénéfique sur les poumons. Les scientifiques conseillent aux médecins de «prescrire» des fruits et légumes à tous leurs patients souffrant d’insuffisance pulmonaire, car cela peut ralentir le développement d’une BPCO.