De nombreux voisins d'Israël se sont dits ce mercredi préoccupés par le projet de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'État hébreu.
Cette initiative risque de «précipiter la région et le monde dans un incendie dont personne ne sait quand il prendra fin», a de son côté averti le porte-parole du gouvernement turc Bekir Bozdag sur Twitter.
«Personne ne doit s'attendre à ce que la Turquie donne son feu vert à l'apparition d'un nouveau statu quo dans la régions», a encore ajouté M. Bozdag.
Suite à cette déclaration, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé son intention d'organiser le 13 décembre à Istanbul un sommet des dirigeants des principaux pays musulmans pour leur «permettre d'agir de façon unifiée et coordonnée face à ces développements».
Plus tôt, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, n'avait pas exclu une rupture des relations diplomatiques avec Israël si les États-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale de l'État hébreu. Le dirigeant turc a souligné qu'aux yeux des musulmans une telle reconnaissance officielle était une ligne à ne pas franchir.
La décision de l'administration américaine concernant Jérusalem a également trouvé un écho en Iran. Le guide suprême de la Révolution iranienne, Ali Khamenei, a pour sa part accusé les États-Unis de «chercher à déclencher une guerre».
«Ils disent vouloir reconnaître Al Qods (Jérusalem, ndlr.) en tant que capitale de la Palestine occupée à cause de leur incompétence et de leur échec», a-t-il affirmé sur son compte Telegram.
Également hostile au projet de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, Damas a de son côté dénoncé une initiative «dangereuse».
«La Syrie condamne dans les termes les plus forts la volonté du Président américain de transférer l'ambassade américaine à Jérusalem occupée et de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'occupation israélienne», a indiqué une source au ministère des Affaires étrangères citée par l'agence officielle Sana.
«Le Président américain et ses alliés dans la région assumeront la responsabilité d'une telle décision», poursuit-elle.
«Le Président américain n'aurait pas osé prendre cette initiative sans son alliance avec des régimes arabes qui ont comploté et continuent de comploter contre la Syrie et contre la cause palestinienne», a encore ajouté la source syrienne.
Riyad et Damas sont alignés sur des axes rivaux dans la région, l'Arabie saoudite étant proche des États-Unis, tandis que le régime syrien est allié à son grand rival, l'Iran.
Le roi Salmane d'Arabie saoudite a toutefois mis en garde mardi les États-Unis contre le transfert de leur ambassade à Jérusalem, affirmant qu'une telle décision risquait de provoquer «la colère des musulmans».
Selon de hauts responsables de l'administration Trump, dans un discours qu'il devrait prononcer vers 18h00 GMT, l'actuel occupant de la Maison-Blanche annoncera aujourd'hui avoir ordonné au département d'État de commencer à mettre en œuvre le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem.