Trump franchira-t-il le Rubicon en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël?

© AFP 2024 AHMAD GHARABLILa mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher à Jérusalem
La mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher à Jérusalem - Sputnik Afrique
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Donald Trump pourrait reconnaître aujourd’hui Jérusalem comme la capitale d'Israël et ordonner d’y transférer l’ambassade américaine, en rompant avec la politique de ces prédécesseurs. Cette décision aurait des répercussions graves sur le processus de paix au Proche-Orient.

Le Président des États-Unis pourrait annoncer mercredi la reconnaissance officielle de Jérusalem comme capitale d'Israël, a déclaré une source haut placée à la Maison-Blanche.

«Le 6 décembre 2017, le Président Trump reconnaîtra Jérusalem comme la capitale d'Israël», a indiqué un responsable de l'administration américaine lors d'un briefing spécial.

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Erdogan réagit à la reconnaissance possible US de Jérusalem comme capitale d’Israël
Selon lui, il s'agit de la «reconnaissance d'une réalité» à la fois historique et contemporaine. Dans le même temps, cette décision ne concerne ni le processus de paix, ni la question des frontières. Selon la Maison-Blanche, Donald Trump a discuté de cette décision avec les chefs d'États du Proche-Orient et s'est assuré du soutien des leaders étrangers impliqués dans le processus de paix.

L'administration américaine a souligné que la décision sur Jérusalem ne changerait pas la politique des États-Unis à l'égard des frontières d'Israël. «Le Président [Trump] réitère le statu quo en ce qui concerne le Mont du Temple», a déclaré le représentant de l'administration américaine, en ajoutant que le Président Trump restait optimiste au sujet du règlement du conflit israélo-palestinien.

Par ailleurs, Donald Trump ordonnerait mercredi le déménagement de l'ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.

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Le transfert de l’ambassade US vers Jérusalem à nouveau au menu?
L'intention du Président américain de reconnaître Jérusalem comme capital d'Israël et d'y transférer l'ambassade a été annoncée mardi. Israël a qualifié cette décision de «pas historique juste». Dans le même temps, elle a été dénoncée par les leaders de plusieurs pays arabes.

Le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud d'Arabie saoudite a ainsi averti Washington qu'une telle décision risquait de provoquer «la colère des musulmans». La Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans de Jérusalem, a mis en garde contre «une démarche aux conséquences graves» et les risques d'«escalade». Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a, quant à lui, menacé de rompre les relations diplomatiques avec Israël, si les États-Unis reconnaissaient Jérusalem comme la capitale de l'État hébreu.L'UE, à son tour, a mis en garde contre les possibles répercussions pour le règlement du conflit israélo-palestinien.

Israël avait proclamé Jérusalem, y compris Jérusalem-est et le centre historique de la ville, sa «capitale éternelle et indivisible», une décision qui n'a pas été reconnue par la communauté internationale. Le statut de la ville est l'un des problèmes-clés du processus de paix au Proche-Orient. Toutes les ambassades étrangères en Israël se trouvent à Tel-Aviv.

En 1995 Le Congrès américain a adopté la loi prévoyant le transfert de l'ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Mais à cause du statut contesté de cette ville et de l'importance de cette question pour les pays arabo-musulmans, tous les Présidents américains signaient tous les six mois une dérogation à cette loi.

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