Le Président des États-Unis pourrait annoncer mercredi la reconnaissance officielle de Jérusalem comme capitale d'Israël, a déclaré une source haut placée à la Maison-Blanche.
«Le 6 décembre 2017, le Président Trump reconnaîtra Jérusalem comme la capitale d'Israël», a indiqué un responsable de l'administration américaine lors d'un briefing spécial.
L'administration américaine a souligné que la décision sur Jérusalem ne changerait pas la politique des États-Unis à l'égard des frontières d'Israël. «Le Président [Trump] réitère le statu quo en ce qui concerne le Mont du Temple», a déclaré le représentant de l'administration américaine, en ajoutant que le Président Trump restait optimiste au sujet du règlement du conflit israélo-palestinien.
Par ailleurs, Donald Trump ordonnerait mercredi le déménagement de l'ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.
Le roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud d'Arabie saoudite a ainsi averti Washington qu'une telle décision risquait de provoquer «la colère des musulmans». La Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans de Jérusalem, a mis en garde contre «une démarche aux conséquences graves» et les risques d'«escalade». Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a, quant à lui, menacé de rompre les relations diplomatiques avec Israël, si les États-Unis reconnaissaient Jérusalem comme la capitale de l'État hébreu.L'UE, à son tour, a mis en garde contre les possibles répercussions pour le règlement du conflit israélo-palestinien.
Israël avait proclamé Jérusalem, y compris Jérusalem-est et le centre historique de la ville, sa «capitale éternelle et indivisible», une décision qui n'a pas été reconnue par la communauté internationale. Le statut de la ville est l'un des problèmes-clés du processus de paix au Proche-Orient. Toutes les ambassades étrangères en Israël se trouvent à Tel-Aviv.
En 1995 Le Congrès américain a adopté la loi prévoyant le transfert de l'ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Mais à cause du statut contesté de cette ville et de l'importance de cette question pour les pays arabo-musulmans, tous les Présidents américains signaient tous les six mois une dérogation à cette loi.