La commission exécutive du Comité international olympique (CIO), réunie mardi à Lausanne, en Suisse, a annoncé sa décision de suspendre le Comité olympique russe pour les Jeux olympiques d'hiver 2018 qui auront lieu du 5 au 25 février à Pyeongchang, en Corée du Sud.
Une commission spéciale désignera les sportifs russes qui auront droit de participer aux prochains Jeux olympiques. Ces athlètes devront répondre à plusieurs critères: ne pas avoir été disqualifiés pour dopage, avoir subi tous les contrôles anti-dopage recommandés et avoir respecté les autres recommandations anti-dopage formulées par la commission.
«Les sportifs propres concourront en uniforme ne portant que leurs noms et sous la bannière olympique. L'hymne olympique sera joué» s'ils remportent des médailles d'or, a déclaré le président du CIO Thomas Bach lors d'une conférence de presse.
IOC suspends Russian NOC and creates a path for clean individual athletes to compete in @PyeongChang2018 under the Olympic Flag https://t.co/bKA9rpbd3y
— IOC MEDIA (@iocmedia) 5 декабря 2017 г.
Le drapeau russe ne sera pas hissé à Pyeongchang et l'hymne russe n'y sera pas joué.
La commission a appuyé les conclusions de la commission d'enquête dirigée par l'ex-président de la Confédération helvétique, Samuel Schmid, qui a affirmé que la Russie aurait établi un système de dopage institutionnalisé. Depuis début novembre, la commission disciplinaire du CIO a suspendu 25 athlètes russes ayant participé aux Jeux olympiques d'hiver 2014 de Sotchi.
La Russie a été sanctionnée d'une amende d'un montant de 15 millions de dollars, qui remboursera les frais engagés par le CIO et financera la future Autorité indépendante de contrôle.
Le vice-Premier ministre et ex-ministre russe des Sports Vitali Moutko a été banni à vie des Jeux olympiques.
Quelques jours avant le vote de la commission, six Fédérations de hockey, dont celles du Canada, des États-Unis et de la Finlande, ont appelé à autoriser la participation des Russes aux Jeux Olympiques.
Le CIO a mis en place deux commissions disciplinaires après la publication en 2016 d'un rapport par Richard McLaren sur les cas de dopage présumés en Russie. La première commission dirigée par Denis Oswald a été chargée de vérifier les échantillons des athlètes russes prélevés aux Jeux olympiques de Sotchi. La deuxième, dirigée par Samuel Schmid, s'est consacrée à l'examen des accusations sur l'existence d'un système d'État de dopage en Russie.