Les chercheurs russes et chinois sont en avance sur les États-Unis en matière d'intelligence artificielle (IA) et pourraient concevoir prochainement une «intelligence artificielle meurtrière», a affirmé le quotidien britannique Daily Star, citant des déclarations de fonctionnaires américains.
«Les secteurs de l'intelligence artificielle chinois et russe sont en passe de devancer les systèmes américains», écrit l'auteur de l'article, Anders Anglesey.
Il se réfère à un compte rendu affirmant que les États-Unis «se sont retrouvés à la traîne» et doivent désormais décider «s'ils se placent à la tête de la future révolution ou s'ils tiennent le rôle de victime».
«Vladimir Poutine estime que son pays développera la meilleure intelligence artificielle et deviendra le leader mondial» dans ce domaine, a-t-il affirmé.
Kari Bingen, vice-ministre américaine de la Défense en charge du renseignement, reste sur la même longueur d'onde et note que Moscou et Pékin ont enregistré «d'énormes progrès dans leurs technologies et sont sur le point de rattraper l'Amérique».
La tendance a également suscité une vive inquiétude chez le milliardaire américain Eric Schmidt, président exécutif de la société mère de Google, Alphabet, qui estime que son pays doit attirer les meilleurs spécialistes étrangers de l'intelligence artificielle aux États-Unis.
«Préférez-vous que l'IA soit développée ailleurs ou quand même ici?», a-t-il lancé.
La Russie a développé récemment un robot d'accueil et d'assistance, Promobot, capables d'imprimer des tickets, de guider des touristes et de traiter des documents. Auparavant, Vladimir Poutine avait affirmé que le développement de l'intelligence artificielle déterminerait non seulement l'avenir de la Russie, mais aussi l'avenir du monde. Celui qui occupera la première place dans ce domaine obtiendra le statut de «maître du monde», avait-il expliqué.