Une équipe de chercheurs, dirigée par le professeur Boris Jivotovski de l'Université Lomonossov de Moscou, a découvert que la régulation du rapport entre les protéines liées aux mitochondries («fabriques énergétiques» des cellules) permettait de forcer les cellules cancéreuses à s'entretuer.
La mort d'une cellule cancéreuse se déroule selon deux scénarios: soit suite à la mort cellulaire programmée (apoptose), soit au cours de la dégradation et du traitement des composantes intercellulaires (autophagie). Les deux processus ont en lien avec une perturbation de la division cellulaire normale. La taille de la cellule augmente jusqu'à 200 fois et de nombreux noyaux apparaissent. Alors la cellule meurt ou se développe comme tumorale. Ce processus est connu comme catastrophe mitotique.
Les chercheurs ont fait appel à la doxorubicine et à la démécolcine pour initier la catastrophe mitotique des cellules cancéreuses. La doxorubicine agissait sur l'ADN de la cellule arrêtant le cycle cellulaire et la demecolcine empêchait la division agissant sur les processus cellulaires des motochondries demandant de l'oxygène ce qui tuait les cellules.
Sous l'effet de la doxorubicine la catastrophe mitotique se produisait dans 30% des cas et sous l'effet de la demecolcine, dans 80%. Il s'est avéré également que la catastrophe mitotique conduisait à l'autophagie si le nombre de protéines Mcl-1 ou Bcl-xL augmentait. À l'heure actuelle les chercheurs testent plusieurs autres combinaisons à même d'initier la catastrophe mitotique.