«Nous ne nions pas les difficultés dans le domaine de la sécurité et de la politique dans l’ouest du pays. Nous avons des problèmes de terrorisme, de migration clandestine et de trafic d’esclaves. Mais ces phénomènes n’existent pas dans l’envergure décrite par la communauté européenne», a-t-il déclaré à Sputnik.
Abdallah Athamneh a rejeté la responsabilité de la destruction de la Libye sur l’Onu, l’Union européenne, l’Union africaine et la Ligue arabe.
En évoquant la crise migratoire actuelle, il a pointé l’inaction des États africains qui, selon lui, permettent à leurs citoyens de fuir sans entrave vers la Libye. Il estime qu’en désignant la Libye comme la seule coupable, les pays européens veulent exercer des pressions excessives et affaiblir un pays de plus.
Renforcer l’armée
Le politologue libyen Naser al Farjani a pour sa part confirmé que la situation dans l’est de la Libye était «bien meilleure» et que les «problèmes mentionnés n’y existaient pas car cette partie du pays était contrôlée par l’Armée [nationale libyenne, ndlr]».
Ce dernier a en outre exhorté l’Union africaine et les pays voisins à soutenir la Libye sur la scène internationale pour que l’embargo sur les livraisons d’armes à ce pays soit levé, soulignant que c’est justement cette prohibition qui a favorisé la déstabilisation dans l’ouest du pays.
La Libye est plongée dans le chaos depuis le meurtre du dirigeant du pays, Mouammar Kadhafi, en 2011. Deux autorités se disputent le pouvoir. Le Gouvernement d'union nationale, dirigé par Fayez el-Sarraj et qui siège à Tripoli, tandis que le parlement de Tobrouk, dans l'est du pays, dirigé par Aguila Salah Issa, est soutenu par l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar.