Cela fait plus de deux mois et demi que Pyongyang ne lance pas de missiles ni ne mène d'essais nucléaires. Washington avait également signalé sa disposition à entamer des pourparlers directs avec la Corée du Nord si Pyongyang gelait ses essais balistiques et nucléaires «au moins pendant deux mois». Les USA n'ont toutefois pas encore annoncé officiellement qu'ils étaient prêts à négocier. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Igor Morgoulov a soutenu hier l'idée des négociations directes tout en notant que désormais, le principal problème ne résidait plus dans les essais de Pyongyang mais dans les exercices américano-sud-coréens. Selon le quotidien Kommersant.
Cela fait exactement 74 jours que la Corée du Nord a lancé son dernier missile. Pyongyang n'a même pas célébré l'anniversaire de la création du Parti du travail de Corée (10 octobre) par un nouveau lancement ou essai, ce à quoi Song Young-gil a réagi hier en disant que, d'après lui, «au moins une partie du gouvernement américain était prête à négocier».
Toutefois, selon certains analystes, la démonstration de force américaine n'empêche pas mais contribue à la «retenue» nord-coréenne. «De toute évidence, entre l'adoption de la résolution 2375 de l'Onu (11 septembre) et la rencontre à Pékin entre Donald Trump et Xi Jinping du 8 novembre, les représentants américains ont réussi à faire comprendre aux Chinois que pour la première fois depuis les dernières décennies, la version militaire était étudiée très sérieusement pour régler le problème nord-coréen. Et si les Chinois étaient incapables de forcer la Corée du Nord à cesser les essais, ils s'occuperaient eux-mêmes des conséquences», conclut Andreï Lankov, professeur à l'université de Kunming.
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