Dimanche 26 novembre, la capitale saoudienne a accueilli le premier sommet de la coalition militaire islamique antiterroriste au niveau des ministres de la Défense des pays membres. Cette coalition a été créée en 2015 et comptait 34 États: à présent, selon le site de la coalition, elle regroupe 41 pays musulmans dont les gouvernements sont dirigés principalement par des sunnites. L'Iran, l'Irak et la Syrie, où demeurent des terroristes de Daech et d'autres groupes armés, n'ont pas été invités à rejoindre la coalition. L'Iran, qui entretient des liens étroits avec l'Irak et la Syrie, est l'un des principaux rivaux de Riyad dans la région. Selon le quotidien RBC.
Les participants sont convenus de combattre le terrorisme sur quatre axes: la lutte idéologique contre le terrorisme, la lutte contre l'idéologie extrémiste dans l'espace informationnel, contre le financement du terrorisme, ainsi que la lutte militaire directe. Le plan concret et ses délais de réalisation n'ont pas été précisés.
Bien que les participants aient exprimé leur accord avec les principes généraux de l'organisation, les délégués ont défini des priorités différentes.
«La coalition est formée avec un rôle dirigeant de l'Arabie saoudite, avec pour principal objectif la lutte contre les Houthis au Yémen, explique Vladimir Sotnikov de l'Institut des relations internationales et d'économie mondiale (IMEMO). C'est un groupe régional créé pour régler des questions régionales».
Pour le jeune prince héritier saoudien, cette coalition est un moyen de plus pour se présenter comme le leader du monde arabe, rapporte Deutsche Welle. «En développant cette alliance l'Arabie saoudite envoie un signal très clair au monde arabe et islamique: elle veut continuer de dicter l'ordre du jour de la politique régionale et réfréner l'Iran», analyse Sebastian Sons du Conseil allemand pour les relations internationales.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.