C'est ce qu'a déclaré Andreï Klimov, président de la Commission provisoire du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) pour la protection de la souveraineté nationale et la prévention de l'ingérence dans les affaires intérieures. Selon le quotidien Izvestia.
Cette information a été confirmée par la sénatrice Olga Kovitidi qui fait également partie de cette commission. En outre, des sources parlementaires russes ont évoqué le grand «Livre noir de l'ingérence» qui est en cours de rédaction et sera présenté en juin.
«Si l'UE suivait la même voie que les USA et commençait à faire pression sur nos médias, nous serions prêts à agir dans le cadre du principe de réciprocité, du droit international et de la Charte de l'Onu, et à défendre notre souveraineté. Si les pays de l'UE n'appréciaient pas nos contre-mesures, ils devraient adresser leurs critiques à Washington et pas à nous. Nous réagissons à leurs actions hostiles vis-à-vis de RT et de Sputnik. Ceux qui ont reçu un avertissement de la part de la Russie ne sont même pas des médias. Que sont Svoboda et Voice of America? Des médias? Ce sont des machines de propagande qui travaillent dans l'intérêt des USA», a expliqué le sénateur.
Certains dirigeants européens, la direction de l'OSCE et plusieurs médias ont critiqué les amendements à la loi russe sur les agents étrangers permettant de reconnaître en tant que tels les médias financés depuis l'étranger. Le document a été adopté à l'unanimité par la Douma (chambre basse du parlement russe) le 15 novembre et approuvé le 22 novembre par le Conseil de la Fédération. Les députés ont souligné qu'il s'agissait d'une mesure symétrique en réaction aux actions de Washington, qui avait attribué à RT et à l'agence de presse Sputnik le statut d'agent étranger à la mi-novembre. Olga Kovitidi a précisé que les amendements à la loi permettaient théoriquement à Moscou de prendre des contre-mesures à l'égard de tous les médias, européens y compris.
Les sénateurs russes ont également évoqué la préparation d'un «Livre noir» qui citera les exemples concrets d'ingérence dans les affaires intérieures du pays par les représentants des USA et de l'UE. Ce «Livre noir» listera les médias, mais aussi les ONG russes et occidentales qui cherchent systématiquement à influencer l'ordre du jour national.
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