«Cette découverte est intéressante non seulement pour comprendre comment nos cellules font face aux ruptures d'ADN, mais aussi parce qu'elle peut préparer le terrain pour sauver la vie de personnes souffrant de cette terrible maladie. Malheureusement, il n'existe pas d'autres méthodes pour la combattre aujourd'hui», a souligné Abdelghani Mazouzi du Centre de médecine moléculaire de l'Académie autrichienne des sciences à Vienne.
La maladie connue sous le nom de xeroderma pigmentosum atteint approximativement une personne sur un million. Elle est maintenant considérée comme étant à l'origine de presque toutes les légendes sur les vampires, les zombies et d'autres créatures mythiques qui attaquent les gens la nuit et meurent au contact de la lumière du Soleil.
Les personnes qui souffrent de cette maladie grave ont un déficit d'enzymes responsables de la reproduction de l'ADN, un processus qui est affecté par l'influence des rayons ultraviolets. Autrement dit, lorsqu'une personne saine passe trop de temps au Soleil, son organisme est capable de réparer les dommages subis par sa peau. Mais ce n'est pas le cas de personnes atteintes de xeroderma pigmentosum.
Pour elles, même de courtes promenades dans la rue peuvent causer une importante perte de cellules de la peau et conduire au développement des formes les plus graves de mélanome et d'autres cancers. C'est pourquoi, en règle générale, elles ne fêtent pas leur 18e anniversaire.
Les expériences avec l'acetohexamide ont montré que le médicament provoquait des changements intéressants dans le fonctionnement des gènes responsables de la reproduction de l'ADN. En particulier, le médicament détruit les molécules de l'enzyme MUTYH, l'un des composants clés du système de réparation de l'ADN endommagé dans les cellules des «enfants vampires». La perte de cette protéine oblige la cellule à passer à d'autres méthodes de correction de mutations uniques, ce qui protège les personnes malades de la mort après une courte exposition à la lumière ultraviolette.