Tout comme le pétrole, le gaz joue souvent un rôle clé dans les conflits qui éclatent à travers le monde, et, à titre d'exemple, il suffit d'évoquer la situation en Ukraine et au Qatar. C'est sans doute la raison pour laquelle le prochain sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) en Bolivie attire d'ores et déjà une grande attention.
«La prochaine réunion en Bolivie des chefs d'Etat et de gouvernement des pays du FPEG compte notamment beaucoup pour la région, dont plusieurs économies dépendent de cet hydrocarbure», a déclaré Alejandro Sánchez à Sputnik.
Et de rappeler que le Président Evo Morales avait attaché une attention particulière à la nationalisation des sociétés d'hydrocarbures, ce qui avait garanti d'importants avantages à la Bolivie.
«Pour la Bolivie, le gaz est le principal produit d'exportation. Il rapporte au pays chaque année près de 4 milliards de dollars, et cette expérience peut servir d'exemple d'une politique visant à promouvoir le secteur gazier», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Le secrétaire général du forum Mohammad Hossein Adeli a relevé à son tour que le Sommet bolivien allait se tenir au moment où le marché du gaz était sur le point de devenir concurrentiel.
Les observateurs constatent toutefois que ce Sommet du FPEG va se dérouler alors que les tensions entre les pays membres sont graves, ce qui s'explique entre autres par la crise diplomatique opposant le Qatar, principal exportateur de gaz liquéfié, et les autres pays arabes.
Le FPEG compte actuellement 12 pays membres: Algérie, Bolivie, Egypte, Emirats Arabes Unis, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigéria, Qatar, Russie, Trinidad et Tobago et Venezuela, ainsi que de 7 pays observateurs: Azerbaïdjan, Irak, Kazakhstan, Norvège, Oman, Pays-Bas et Pérou.
Le Forum regroupe ainsi des pays qui, ensemble, détiennent plus des deux-tiers des réserves gazières de la planète.